Sophie Bruneau avait réalisé Arbres, en 2002, avec Marc-Antoine Roudil. Une histoire de l’arbre avec cette idée qu’il est au règne végétal ce que l’homme est au règne animal. Le film magnifique était précurseur.
Cézanne, le nouveau documentaire de Sophie Bruneau, est un film d’art à l’approche singulière. Consacré au précurseur du cubisme, il n’est pas un portrait du peintre à travers son œuvre qui serait analysée par des historiens de l’art avec des incrustations de tableaux et d’images d’archives. Non, c’est un huis clos. La caméra se pose dans le dernier atelier que Cézanne a occupé, de 1901 à 1906, l’année de sa mort. Le lieu est installé sur la colline des Lauves à Aix-en Provence, à l’ombre de la montagne Ste-Victoire. Situé à l’étage d’une vieille bastide, l’espace de cinquante mètres carrés appartient à un autre âge. L’été, il est pris d’assaut par le tourisme de masse.