Différents points étaient prévus lors de la séance de questions à la Chambre ce jeudi après-midi. Plusieurs parlementaires ont interpellé Vincent Van Peteghem, le ministre des Finances, sur la suppression de la fraude fiscale comme priorité dans le plan national de sécurité. De nombreux rappels des "leaks" qui démontrent l’ampleur de l’évasion fiscale sur le plan national et international ont été évoqués. Il est dès lors "incompréhensible" que ce point ne figure plus dans la liste des priorités pour la police et la justice. Et ce à un moment, où les moyens financiers de l’Etat sont cruciaux.
Le ministre Van Peteghem (Finance) a répondu que la lutte contre la fraude fiscale restera une priorité du gouvernement et qu’il n’est pas question de consacrer moins de moyens contre cette forme de délinquance, "des collaborations plus étroites sont prévues entre les services du fisc et les autorités judiciaires". Un avis partagé par la ministre de l’Intérieur, Annelies Verlinden qui indique que "la lutte contre la fraude fiscale reste une priorité du plan national de sécurité contrairement à ce qui se lit dans la presse ou sur Twitter". Si des informations parviennent à la police par les services d’inspection fiscaux suite à des "leaks", "il ne fait aucun doute que la police fera son travail a indiqué la ministre Verlinden". La police sera dotée pour cela des moyens nécessaires en personnel et sur le plan technique.
Le député socialiste Laaouej a ensuite pris la parole pour rappeler que l’accord de gouvernement est clair sur le sujet et qu’il entend que celui-ci soit scrupuleusement respecté : "madame la ministre de l’Intérieur, c’est vous la patronne de la police", a conclu le député. Pour les Ecolos, Eva Platteau a rappelé qu’une fiscalité plus juste doit être une priorité absolue de ce gouvernement. Tandis que Raoul Hedebouw pour le PTB a estimé qu’il était facile de se défausser sur la presse alors qu’en séance, il est apparu clairement que dans "'les cabinets, tout le monde était au courant de cette décision".