"Si Dieu le veut, Doha prospérera avec l'arrivée des étrangers et les affaires bourgeonneront", souhaite Mohammed bin Nasser, un retraité qatari après avoir suivi la vente aux enchères des oiseaux, comme chaque vendredi après la prière de l'aube.
À 7h, dans la partie du souk dédiée aux volatiles, les gazouillis sont entêtants. Sur une table haute sont exposées des cages d'oiseaux de toutes sortes. "Huit pigeons pour combien ? 40 riyals ? 50 ? 60 ? Huit pigeons pour 65 riyals !", s'exclame un homme barbu, sous une cape blanche.
Non loin, sur la corniche surplombant la mer, une horloge égrène les jours avant le coup d'envoi du Mondial, entre les drapeaux des 32 nations qualifiées. Des amateurs de foot résidant au Qatar, dont la grande majorité vient d'Asie du Sud-Est et d'Afrique, y prennent des photos.
"Allez l'Argentine !", lance en espagnol Anwar Sadath, 56 ans, un Indien supporter de l'Albiceleste. En anglais, il ajoute: "Je suis fan de Messi, j'ai une place pour un match, contre l'Arabie saoudite".
Paul Green, Américain de 57 ans installé au Qatar depuis quelques mois, préfère, lui, le football américain. Mais "c'est bien de voir le Mondial dans une autre partie du monde", se réjouit-il.