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Changement de calendrier dans l’enseignement supérieur : "Il y a un consensus général pour avancer le plus rapidement possible"

L'invitée : Valérie GLATIGNY, Ministre de l'Enseignement supérieur

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Par Estelle De Houck sur base de l'Invité de Matin Première de Thomas Gadisseux

C’est un énorme big bang qui attend les hautes écoles et universités : dans un an ou deux, l’ensemble du calendrier de l’enseignement supérieur devrait se calquer sur le calendrier du fondamental et du secondaire. Alors, pourquoi changer ce rythme scolaire ?

"On se rend compte que l’année actuelle est assez élastique. Il n’y a pas de moment réel de rupture, de véritables moments de congés", justifie Valérie Glatigny, la ministre de l’Enseignement supérieur. "On pense que les étudiants vont réussir davantage si on rythme mieux l’année académique. C’est une réforme qui est lisible en parallèle avec la réforme du décret paysage : nous souhaitons mieux baliser la progression vers la réussite des étudiants avec un rythme 'apprentissages, évaluations, repos.'"

Commencer plus tôt et terminer plus tôt

L’enseignement supérieur devrait donc assister à un alignement avec l’enseignement fondamental et secondaire. "Normalement on commence à la mi-septembre et là on va commencer le dernier lundi du mois d’août. Et puis on va aussi terminer l’année plus tôt. Pour un étudiant qui a réussi ses 60 crédits du premier coup, il aura fini à la mi-mai. Un étudiant qui a une seconde session aura quant à lui fini à la mi-juillet", explique la ministre. "Donc on commence plus tôt et on termine plus tôt aussi."

La qualité de l’enseignement au bénéfice des étudiants

A noter que ce nouveau rythme permettrait également d’avoir un vrai break à Noël, mais aussi pendant l’été. "Ce qui permet aux mouvements de jeunesse d’avoir leurs activités, de faire du sport… Et les professeurs auront également l’occasion d’avoir un moment spécifique pour faire de la recherche."

L’objectif de la ministre est le suivant : "la qualité de l’enseignement au bénéfice des étudiants." En effet, selon elle, ce rythme d’apprentissage "apprentissage, évaluation, repos" facilite la réussite des étudiants.

Reste une interrogation : comment allons-nous passer du système actuel, avec secondes sessions quasiment jusqu’à la fin août, à un nouveau système qui démarre fin août ? "Il y aura cette question de la période de transition", répond Valérie Glatigny. "On aura probablement une année un peu charnière puisque des étudiants qui ont une seconde session vont terminer fin août et puis devront recommencer également fin août. Et donc il y aura des ajustements qui seront indispensables."

Alors, quand est-ce que ce nouveau système va démarrer ? "Il y a une période d’information qui est en cours pour l’instant. Donc les représentants des établissements vont consulter leur base sur la base de ce qui est proposé. Et puis on verra ce qui remonte par rapport à la transition. On sait que certains souhaiteraient avancer plus vite que d’autres", explique la ministre qui ajoute ne pas vouloir s’enfermer dans un timing.

"Mais ce que l’on sait c’est qu’il y a un consensus général pour avancer le plus rapidement possible."

L’ensemble du corps pédagogique serait également en faveur de ce changement. "C’est un projet commun. J’avais demandé au groupe de travail de l’Ares de travailler sur une nouvelle façon de rythmer l’année académique sur la base de balises… Et c’est en effet le projet que je suis en train de recevoir. Donc je suis très heureuse parce que je pense que nous sommes vraiment en phase, les établissements et moi. Et donc je souhaite, comme eux, procéder le plus rapidement possible."

Comme toujours, ce genre de texte doit encore faire son parcours politique : gouvernement, parlement. L’objectif c’est que tout soit ficelé fin de la législature pour qu’on ne puisse pas déboulonner ce qui a été décidé. "On verra si on y parvient. Mais je pense qu’il y a un consensus très large autour du fait que l’année telle qu’elle est structurée actuellement ne permet pas de véritable pause. Et donc on peut probablement travailler sur une année qui favorise davantage la qualité des apprentissages et puis aussi le bien-être des étudiants et du personnel."

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