Dans les zones touchées par les inondations du mois de juillet, des conteneurs ont remplacé les tentes de la Croix-rouge. Des endroits chauffés et à l’abri de la pluie, où les sinistrés peuvent toujours prendre leur douche, laver leur linge ou chercher leur repas.
En Province de Liège, la Croix-rouge distribue encore 6000 repas par jour, dans ses 20 points d’accueil. Trois mois après les inondations, les besoins restent grands.
Dans ma chambre, j’ai mis une petite table, une chaise, et je vais manger comme ça, toute seule.
Un plat chaud, de la soupe, un sandwich et quelques fruits. Chaque jour, depuis plus de 3 mois, quelque 150 personnes viennent récupérer leurs deux repas quotidiens, au point d’accueil de la rue Joseph Wauters, à Vaux-sous-Chèvremont.
" Je n’ai toujours pas de gaz et je n’ai toujours aucune commodité, à part l’électricité,", raconte Nancy, une habitante du quartier. " Je vais rentrer chez moi, dans ma chambre, j’ai mis une petite table, une chaise, et je vais manger comme ça, toute seule, voilà. "
Je vis comme dans une grotte. Faire la vaisselle avec de l’eau froide, ça n’est pas l’idéal.
La situation de Nancy n’a malheureusement rien d’exceptionnel à Vaux-sous-Chèvremont. " Je vis comme dans une grotte ", estime une autre habitante. " Je cuisine avec des lampes à piles, j’ai aussi une plaque de cuisson, mais quand on cuisine un peu gras, faire la vaisselle avec de l’eau froide, ça n’est pas l’idéal. "
Cette distribution quotidienne, c’est aussi un moment de rencontre. Ils partagent leur fatigue, leur ras-le-bol et leur sentiment d’abandon, face à une situation qui stagne depuis des semaines.
Cette semaine, en Wallonie, la Croix-rouge doit distribuer 44.000 repas. Les deux tiers sont financés par l’Etat, le tiers restant, par la Croix-rouge