Ce lundi, la présentation et le vote du budget 2022 au conseil communal carolo, a révélé que la Ville était face à un déficit de plus de 80 millions d’euros. Mais elle a obtenu de la Région wallonne un prêt colossal de plus de 400 millions d’euros qui s’étalera jusqu’en 2026. De quoi éviter la faillite.
Charleroi ne peut plus faire face aux nombreuses dépenses qu’elle doit supporter en tant que grande ville : le financement des pensions de ses milliers d’agents communaux, les infrastructures, les politiques sociales ou d’emploi, le financement de sa zone de police, de son CPAS, etc. Or, dans le même temps, tout cela profite aussi à de nombreuses personnes qui ne vivent pas à Charleroi et qui ne paient donc pas d’impôts dans la métropole wallonne. La Ville finance donc énormément de services mais elle reçoit peu en retour. Toutes les grandes villes belges sont confrontées à ce problème.
Pour le bourgmestre, Paul Magnette (PS), il est temps de changer les règles : "Nous sommes arrivés au bout du modèle de financement des grandes villes. Il y a un vrai décalage entre la géographie économique et la géographie humaine. Et un jour il faudra bien […] que l’on réforme les choses de manière radicale. On a déjà pu obtenir la prise en charge par les provinces d’une partie significative du financement des zones de secours. Nous devrons procéder de même pour d’autres types de dépenses telles que la part communale du revenu d’insertion qui est en augmentation constante. D’une manière plus générale, il faudrait que tous les coûts liés à la métropole puissent être mutualisés de manière beaucoup plus équilibrée soit avec les communes environnantes, soit par une intervention de la région ou du fédéral."
Le prêt de 403 millions d’euros sera remboursable en 30 ans sans intérêts.
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