La demande pour des vêtements moins chers augmente pour des raisons économiques mais pas seulement. Il y a aussi une volonté chez certains de changer ses comportements de consommation.
Installée depuis quinze ans au cœur de Charleroi, cette boutique qui vend des vêtements de marque de seconde main possède sa clientèle. Rose-Marie y vient ainsi régulièrement : "C’est économique, et alors quand vous voyez le prix des pièces de marque, c’est rien ce qu’on dépense ici."
Depuis la fin du confinement, Eléonore Vicari, la gérante a vu sa clientèle s’élargir avec pas mal de nouveaux clients : "Je pense que l’aspect économique, lui, de toute manière, est toujours là. Mais qu’en plus il y ait des raisons philosophiques à cela, ça s’est révélé après le confinement. On a remarqué beaucoup plus de jeunes en magasin, donc une volonté d’être plus écologiste."
Autre constat : il n’y a plus, d’un côté, les revendeurs qui viennent déposer leurs vêtements à la vente et, de l’autre, les acheteurs. Toujours selon la gérante, beaucoup plus de clients ont la double casquette : "Après le confinement, il y a eu cette volonté de consommer différemment. C’est vraiment plus dans une question de troc où l’on dépose et où ces mêmes personnes achètent d’autres articles. Donc il y a vraiment un recyclage des deux côtés quoi."
On le voit, la crise sanitaire vient donc renforcer l’expansion du marché de la seconde main. On estime que quatre Belges sur dix revendent des articles en seconde main : principalement des vêtements, des livres et des jouets.
Conso: la seconde main cartonne depuis le confinement
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