"Je suis hors de moi". Quelques jours après le refus de la Région Wallonne, Manuel Etienne charpentier, le porte-parole du comité national des gens du voyage ne décolère pas. La ville de Charleroi travaillait depuis plusieurs années afin de mettre à disposition un terrain à Gosselies. Mais la région wallonne a dit non. Le site présente une biodiversité à protéger.
Il n’empêche, une commune sur trois en Wallonie constate chaque année la présence de gens du voyage sur son territoire. Et pourtant les terrains sont très peu nombreux. Il en existe UN seul aménagé et équipé situé près de Namur. Une dizaine d’autres communes mettent des terrains à disposition et ce sur base volontaire. C’est justement tout le problème selon Ahmed Hakim, directeur du centre de médiation des gens du voyage. "Quand on laisse la démarche à la seule volonté des communes, on dépasse rarement les 4 à 5% des communes qui sont volontaires. L’obligation de la mise à disposition de terrains au niveau régional à appliquer au niveau local et communal reste la seule voie possible".
Entre-temps, faute de solution, les gens du voyage l’annoncent, ils s’installeront même sans autorisation. De son côté, le cabinet de Willy Borsus souhaite organiser une rencontre avec les représentants de la communauté afin de dégager une solution rapidement.
En Belgique, la communauté des gens du voyage compte une vingtaine de milliers de ressortissants.