Charleroi : la Défense recrute au centre commercial Ville 2, elle cherche notamment des codeurs

Kylian arrive de la région namuroise. Son rêve ? Intégrer les paracommandos. "Je voudrais vraiment faire ma vie là-dedans. Depuis l’âge de 12-13 ans, je sais que c’est ce métier qui m’attire". "Moi je m’appelle Johanne, j’ai 16 ans. J’étais en promenade avec une copine, je n’étais pas au courant qu’il y avait ce pop-up. Je n’aurais pas osé me renseigner auprès de l’armée. Mais là, comme ils sont là, j’en profite". Johanne voudrait intégrer l’armée de terre, en tant qu’ingénieur industriel. "Cet été je compte m’inscrire à un stage que l’armée propose, pour découvrir un entraînement, etc.".

Le Commandant Michel Renotte dirige le centre d’information de la province de Hainaut. C’est la première fois qu’il "recrute en mode pop-up". "Notre objectif ici, et pendant un mois, est d’accroître notre visibilité et d’attirer des jeunes. Charleroi a du potentiel à ce niveau : beaucoup de jeunes, des écoles à proximité. Notre but est aussi d’éveiller la curiosité des jeunes par rapport à la variété des métiers disponibles à la Défense". Il ne faut pas nécessairement de qualifications. "Nous allons les former à la Défense, pour la plupart. Nous espérons recruter aussi des jeunes avec des formations particulières, des profils plus spécifiques. La limite d’âge est fixée à 30 ans pour les candidats. Nous espérons en recevoir un maximum, sur le stand".

"Moi cela fait deux ans que je veux entrer à l’armée. Ça se concrétise", explique Tiziano. Sa maman est présente. "Je suis rassurée de savoir qu’il y a des formations de base, et qu’ils ne sont pas lâchés dans le grand bain !". Elle accompagne Tiziano "pour être sûre qu’il pose les bonnes questions, et… Pour me rassurer surtout je pense !" Comment a-t-elle réagi face aux envies de son fils d’intégrer l’armée ? "Ça fait peur…"

Rassurer les parents : l’adjudant Christophe Minet en a l’habitude. "Il faut démystifier les métiers de l’armée. Le métier de militaire, ce n’est pas 'aller tuer des gens'. Un militaire va sur le terrain, participer à des missions pour maintenir ou rétablir la paix. C’est différent. Et quand vous leur dites que vous avez connu ça, que vous êtes du métier, souvent, ça rassure".

Ne pas se fier aux infos de "Tonton Marcel"

L’adjudant Christophe Minet occupe la fonction de recruteur, à l’armée belge. Y a-t-il un âge idéal pour se renseigner ? "Ça dépend du métier. Si vous voulez être sous-officier, ne perdez pas un an ! Venez nous voir dès l’année du CESS ! En tout cas pour s’informer, je vous conseille de ne PAS aller voir auprès de Tonton Marcel, qui a fait son service militaire en 1986 ! Le premier réflexe à avoir, quand on rêve d’intégrer la Défense, c’est d’aller poser les bonnes questions dans un centre d’information de la Défense. Quand on est sûr du métier que l’on vise, qu’il s’agisse de marin, de pilote, ou d’autre chose, on peut participer à un Job Day, où des jeunes qui sont en cours de formation peuvent témoigner".

Infos pratiques

Le Centre d’information est accessible jusqu’au 11 mars, de 10 heures à 19 heures (20 heures le vendredi).
En 2023, 2500 places sont vacantes pour les candidats militaires : 300 officiers, 950 sous-officiers, 1250 soldats et matelots, dans toute une série de filières de métiers et de spécialités. A ce nombre s’ajoutent plus de 700 places pour le personnel civil et 950 places pour les militaires de réserve.

Une expérience similaire avait déjà été menée dans les centres commerciaux de Wijnegem et à la Médiacité de Liège en 2020 et à nouveau à Wijnegem ainsi qu'à Louvain-la-Neuve en 2022.