Maladies, carences, plantes indésirables, ravageurs… Quel jardinier n’a jamais été confronté à ces problèmes ?
Des solutions existent et elles ne sont pas nécessairement chimiques !
Vivacité
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Maladies, carences, plantes indésirables, ravageurs… Quel jardinier n’a jamais été confronté à ces problèmes ?
Des solutions existent et elles ne sont pas nécessairement chimiques !
Commençons par les cochenilles déjà bien présentes sur certains arbres d’ornement ou fruitiers.
Ces insectes piqueurs de sève se retrouvent principalement sur les végétaux à la fin du printemps, en été et en automne quand la température leur est encore favorable.
La cochenille farineuse se remarque par un amas blanc ou parfois rosé. Mais il existe aussi les cochenilles à bouclier, à caracapes, pulvinaires ou la cochebukke rouge du poirier.
Toutes ces petites bestioles aiment la chaleur et l’humidité.
Les arbres ou arbustes touchés se développent mal et leur feuillage se décolore. Des rameaux et des branches finissent par dépérir.
Alors comment s’en débarrasser ?
La première solution est de vous pourvoir d’un coton-tige imbibé d’alcool à 10% ou à l’eau savonneuse.. et là il faut s’armer de patience.
Il y a bien sûr la lutte biologique, mais attention si vous décidez de " lâcher " des coccinelles, friandes de cochenilles et autres pucerons, il vous faudra bien identifier l’espèce car toutes les coccinelles ne sont pas amatrices de telles ou telles espèces de cochenilles. Renseignez-vous notamment via le site JARDINS ANIMES
Vous pourrez aussi libérer des auxiliaires que vous trouverez en jardineries spécialisées ou via certains sites.
Autre solution, l’utilisation d’huile de paraffine ou un mélange à base de pyrèthres naturels et d’huile de colza.
Direction le potager et si vous y avez planté des choux vous y trouverez certainement une jolie petite chenille, brune, grise ou verte qui aime particulièrement se délecter des feuilles de vos choux, mais aussi des bettes. Il s’agit ici de la chenille noctuelle.
Tout d’abord rappelons qu’une chenille, c’est avant tout un bébé ! Celui d’un papillon. Et un bébé qui va grossir et qui a besoin, comme tout bébé, de se nourrir avant de devenir un joli papillon.
Sachez que les populations de chenilles de noctuelles ne risquent pas de mettre vos choux ou autre plantes en danger !
Donc, évitons les pesticides et laissons faire la nature. Si vous avez la chance d’avoir des étourneaux ou moineaux dans les parages ils se chargeront de réguler la population de chenille. Il en est de même avec les hérissons ou autres carabe.
Et si vraiment vos plants sont infestés vous pouvez toujours faire usage d’un produit à base de bacille de Thuringe qui n’aura pas d’effet sur les auxiliaires. Ou une décoction de sureau, actuellement en fleurs et très répandu dans nos régions.
Décoction de sureau
100 gr de feuilles
Laissez-les tremper 24 dans un litre d’eau de pluie.
Faire bouillir ensuite durant une demi-heure
Laissez refroidir, filtrez et pulvérisez (sans ajout d’eau) sur vos plants.
Connaissez-vous ce joli papillon qu’est Thaumetopoeo pityocampa ? Voici un nom qui ne vous dit sans doute rien ! Il s’agit du papillon que donne une chenille fort peu appréciée, la chenille processionnaire, ce qui signifie qu’elle se déplace en file indienne.
Une chenille d’une teinte brun foncé ponctuée de tache rougeâtre. Très velue et couverte de poils urticants on la rencontre surtout au sein des pinèdes et des chênaies. Elle prospère principalement la nuit au profit des zones éclairées. L’enrésinement de parcelles et le réchauffement climatique favorisent sa progression. La chenille consomme les aiguilles de pins et peut provoquer de gros dégâts, sans nécessairement provoquer le dépérissement de l’arbre. On a rencontré principalement dans les régions du sud de l’Europe où l’on trouve plus de pinèdes, mais la chenille processionnaire du chêne, elle se trouve plus au nord.
Le gros problème, ce sont ces poils urticants, tant pour les humains que pour les animaux. Dès qu’elle se sent menacées, la chenille projette des micropoils qui comportent de minuscules dards empoisonnés qui libèrent une toxine dans l’organisme des personnes ou animaux atteints. En résulte souvent d’importantes réactions allergiques au niveau des mains, des bras, du cou ou du visage, mais aussi des troubles oculaires ou respiratoires.
Comment lutter ?
Chaque chenille ou papillon doivent faire face des ennemis naturels : virus, champignon, insectes prédateurs, oiseaux, rongeurs.
Ici encore, si vous favorisez la biodiversité au sein de votre jardin, en y installant notamment des nichoirs à mésanges, sachez que ce charmant oiseau peut contrôler les chenilles processionnaires. Il en est de même avec les chauves-souris qui chassent les papillons adultes et régulent la population.
A défaut, l’installation de pièges peut être envisagée. A base phéromones sexuelles de synthèse, suspendu dans les arbres, ce piège attire les papillons mâles.
On peut aussi pulvériser des biotoxines. Et sachez encore que la proximité de bouleaux dont l’odeur aurait un effet répulsif sur la processionnaire !
Si vous possédez des fusains ou si vous en avez remarqué lors d’une balade, il ne vous aura pas échappé de constater des toiles souvent imposantes au sein desquelles grouillent des petites chenilles jaunes à points noirs. Il s’agit d’yponomeute, un genre de petits papillons souvent appelés teignes. Il en existe plus de 100 espèces.
Chez nous c’est principalement le grand yponomeute du fusain qui est le plus commun et qui dévorent le feuillage des fusains, mais aussi de certains arbres fruitiers.
Mais rassurez-vous, aussi spectaculaire que cela puisse paraître, c’est sans grande gravité, les arbres touchés ne subissant qu’une entrave à leur accroissement. Donc pas de panique ! Laissez faire la nature !
Teigne ou ver du poireau, insecte qui s’attaque au poireau, mais aussi à l’ail, l’oignon et certains bulbes d’ornement. Il s’agit ici encore d’une larve, celle d’un petit papillon brunâtre avec une tache blanche sur les ailes qui pond ses œufs sur les feuilles des légumes. La chenille se nourrit de la plante, d’abord des feuilles puis du fut.
Ce qui amène au jaunissement des plantes touchées, voire du pourrissement complet ou d’un dessèchement. Le poireau ou autre oignon devient impropre à la consommation.
Comment lutter ?
La première chose à faire est la rotation des cultures, c’est-à-dire d’éviter de planter ou semer le même légume à la même place sur une période de 3 à 5 ans. Vous trouverez via ce LIEN toutes les informations sur la rotation des cultures au potager.
Autre solution, disposer d’un voile anti insectes ou installer des pièges à phéromones qui captureront les insectes adultes.
Et, très efficace, entre vos lignes de poireaux ou oignons, semez des carottes ou du céleri dont l’odeur chassera le papillon adulte.
Vous pouvez également, dès l’apparition de chenilles, pulvériser avec du purin de prêle ou une macération de rhubarbe.
Purin de prêle :
La prêle des champs est très présente dans nos campagnes. On peut donc la récolter aisément.
- 1 kg de feuilles fraîches
- Ajoutez-y 9 litres d’eau de pluie.
- Vous laissez macérer le tout une quinzaine de jours en mélangeant régulièrement.
- Filtrez et utilisez en pulvérisation. 10% de purin pour 90% d’eau
Vous souhaitez tout savoir et comment lutter contre cet insecte ravageur ? Découvrez cet article fort complet sur le site RTBF. "Pyrale du Buis".
Voici un charmant petit animal, insecte suceurs de sève. Mesurant à peine plus de 5 mm, un corps mou, vert, noir, brun, rose..
Ces petites bestioles se nourissent de la sève des plantes. Résultat : feuilles déformées, décoloration, chute prématurée, déssechement.. Certains d'entre eux comportent des ailes ce qui leur permet de se déplacer de plantes en plante. En général, des colonies se forment sous les feuilles.
Et les principales plantes hôtes au potager notamment sont les haricots, melons, tomates, .. mais ils s'attaquent aussi à certains arbres fruitiers et plantes ornementales (rosier, chevrefeuille..).
Alors que faire ?
Ici encore, la meilleure solution est d'attirer des auxiliaires, notamment les cochenilles qui vont se nourrir des pucerons. Pour attirer et maintennir au jardin ces auxièliaires, il est important se semer une prairie fleurie qui accueillera des plantes mellifères (bourrache, pulmonaire, coquelicots, bleuet..) mais aussi planter des fruitiers et des haies sauvages !
Vous pouvez pulvériser avec une solution à base de savon noir, de purin de fougère ou d'ortie.
Sachez encore que le meilleur ennemi des pucerons, outre la coccinelle c'est une famille de petites guêpes, les hyménoptères parasitoïdes (photo 2) . Vous pouvez vous en procurer auprès de spécialistes.
Si vous possédez des rosiers, pensez à y planter au pied des lavandes dont l'odeur chassera les pucerons.
Et n'oubliez pas que si les pucerons vous ennuient, ils restent une source de nourriture pour d'autres insectes ! Alors, évitons de les éliminer complètement !
En conclusion, la meilleure solution pour éviter la prolifération de ces insectes "nuisibles" au potager ou jardin d’agrément est de favoriser la lutte biologique, ou mieux, favoriser la biodiversité. Haies, fleurs, herbes folles, pelouses non tondues attireront les prédateurs qui vous débarrasseront de ces chenilles et autres larves !
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