Apprendre à interpréter les images
Le HDS, sonar haute définition, est utilisé pour la recherche de personnes disparues ou de véhicules, pour la sécurité des cours d’eau, ainsi que contre le trafic de drogue et le terrorisme. "Récemment, nous avons été mobilisés pour une alerte à la bombe sur un cargo à destination de la Belgique. Aucun explosif n’a été trouvé, mais bien une grosse quantité de cocaïne. Nous avons fait le scanning pour vérifier qu’il n’y avait pas d’explosifs à l’extérieur du navire", cite le premier inspecteur Lierman. Le sonar attaché au bateau de la police envoie un signal, qui revient et donne une image. "Il faut apprendre à interpréter ces images pour savoir qu’il s’agit de véhicules. L’ombre est très importante", dévoile le policier. "Sur 21 km du canal Bruxelles-Charleroi, en novembre-décembre, 69 véhicules ont été sortis", rappelle-t-il. À la vue d’images de corps repérés au sonar, on peut se demander si parfois, c’est vraiment évident de les distinguer. "Non, jamais", répond Peter Lierman, confirmant qu’il faut être rodé. "C’est un pari, un 'jeu'. On ne sait jamais à l’avance, mais on a un système : on est toujours à trois et à partir du moment où deux des trois collègues disent 'On voit quelque chose', même pas grand-chose, on commence à faire le nécessaire, puis les plongeurs doivent faire le reste", développe-t-il.