Le drame survenu la semaine dernière à Schaerbeek a aussi réveillé la colère des policiers. Il y a "une forme de colère, parce qu’on ne se sent pas respecté par la population, par la magistrature, par les politiciens", répond le Commissaire Servais. "On ne sent pas écoutés, en tout cas. C’est un sentiment qui est très fort au niveau de la police", continue-t-il.
Du côté du gouvernement, la ministre de l’Intérieur notamment a exprimé sa solidarité avec les policiers, parlant d’une journée noire. Pour les policiers, cela arrive tard. "Il a fallu peut-être ce drame pour qu’on nous entende, mais ce n’est pas depuis la semaine dernière qu’on a des revendications", explique le Commissaire Servais qui trouve "dommage qu’on doive se servir, et le mot est horrible, d’un décès aussi horrible que celui-là pour peut-être avoir des avancées".
Ce jeudi, les syndicats du secteur "Police" ont été reçus chez le Premier ministre. Celui-ci leur a annoncé un plan d’action. "On va voir ce que contient ce plan d’action et la manière dont il va être exécuté", réagit le Commissaire Servais mais, ajoute-t-il, "cela n’empêchera pas la manifestation prévue à la fin du mois".