Charlotte est une mère célibataire. Quant à Simon, il est marié. Ils se rencontrent lors d’une soirée et se plaisent beaucoup. Ils s’embrassent. Charlotte propose alors à Simon de faire l’amour. Simon, plus effacé n’avait pas l’intention de se laisser embarquer dans une histoire, il n’a jamais trompé sa femme mais voilà l’attirance est réciproque. Ils décident d’entamer une relation purement sexuelle et surtout de ne rien se promettre. Ils ne veulent aucune obligation. Ils se voient quand ça les arrange et n’éprouvent aucun sentiment amoureux l’un pour l’autre. Des sex-friends en quelque sorte comme dirait les jeunes mais ils ne sont plus des adolescents et voilà que leur complicité grandit au fil du temps.
Parlez-moi d’amour
Tout est subtil et fin dans Chronique d’une liaison passagère. Emmanuel Mouret a fait le choix judicieux du format cinémascope et de plans larges. Des décors à la fois variés et vastes (extérieurs, musées…) pour donner plus d'ampleur à l'histoire qu’il nous raconte. Le choix des cadrages, les mouvements de caméra, le placement des acteurs toujours en mouvement, nous donne à voir un film sensuel, délicat et romantique sans tomber dans les clichés. Nous sommes avec les protagonistes de bout en bout, au fil de leurs rencontres amoureuses et on prend un plaisir fou à partager une histoire d’amour qui n’avoue pas son nom.
Amour toujours
Après le très beau Mademoiselle de Joncquières et deux ans après le magnifique Les choses qu’on dit, les choses qu’on fait, encensé par la critique et aprécié par le public, Emmanuel Mouret revient sur le devant de la scène avec Chronique d’une liaison passagère présenté au dernier Festival de Cannes. Raconter les sentiments amoureux, c’est sûr Emmanuel Mouret sait le faire, et le fait merveilleusement !
C’est Sandrine Kiberlain (César de la meilleure actrice pour 9 mois ferme d’Albert Dupontel), tout en malice et Vincent Macaigne (qu’il a fait tourner dans Les choses qu’on dit, les choses qu’on fait) flegmatique à souhait qui se glissent délicieusement dans la peau de ces personnages amoureux à l’insu de leur plein gré…
Courez voir Chronique d’une liaison passagère, ça fait un bien fou !