Un milliard. C’est le nombre de doses de vaccins contre le coronavirus que les pays du G7 ont annoncé, jeudi dernier, vouloir donner aux états les plus pauvres. D’emblée, l’eurodéputée embraie : " Les annonces qui ont été faites (ndlr : par le G7) sont de très bonnes choses, mais le problème c’est que les vaccins doivent arriver maintenant car il n’y a pas de sens que nous, les pays riches soyons vaccinés tandis que les pays pauvres ne le sont pas."
Mais si un quart des doses administrées l’ont été dans les pays riches, qui ne représentent que 10% de la population mondiale, ce n’est pas pour autant que l’on peut parler d’égoïsme vaccinal. En tout cas pour l’Europe. "On peut être fiers d’être Européens car dès le début on a donné une réponse mondiale, et nous avons pensé à la solidarité, c’est l’Europe qui a pensé le dispositif Covax. La moitié de nos vaccins sont exportés. Les Etats-Unis et le Royaume-Uni, eux n’ont rien encore exporté. On a même vu que les Etats-Unis ont bloqué l’exportation de matières premières." Une situation en train d’évoluer, puisque Joe Biden lui-même s’est engagé à permettre ces exportations, taux de vaccinations élevés aidant.
Un continent de 1,3 milliard de personnes qui ne peut pas produire ses vaccins
Mais ce taux diffère d’un continent à l’autre. La récente annulation de la mission diplomatique congolaise, visant à rapatrier les reliques de Patrice Lumumba, pour causes sanitaires en est le dernier exemple en date. Pour autant, la situation en Afrique demeure différente "On n’a pas encore eu ces images d’hôpitaux débordés comme en Italie et la population est jeune", explique celle qui est également médecin gynécologue de profession.
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Une pandémie plus "light" en Afrique, qui entraîne un autre phénomène, l’hésitation vaccinale car de nombreux Africains hésitent toujours à se faire vacciner comme a pu le constater Chrysoula Zacharopoulou lors de son déplacement au Rwanda avec Emmanuel Macron dans le cadre d’une campagne de vaccination. "On a en face de nous, un continent de 1,3 milliard de personnes qui ne peut pas produire ses vaccins puisque 99% de ceux-ci doivent être importés".