Une tendance de fond, bien avant la pandémie
Il suffit de regarder le graphique ci-dessus pour s’en rendre compte, le nombre de mariages est en diminution depuis la fin de la Deuxième Guerre Mondiale. La tendance a été accentuée par la pandémie l’année dernière mais elle existe depuis plus d’un demi-siècle.
Pourquoi se marie-t-on beaucoup moins que nos grands-parents ? D’abord parce que c’est moins pénalisant. "Il y a encore 40 ou 50 ans, le mariage définissait les places des uns et des autres, l’époux, l’épouse, dans la société. Il permettait aussi d’enfanter légitimement". Le mariage ouvrait aussi une série de droits (fiscaux, succession…). "Avant, les couples non-mariés se retrouvaient donc pénalisés dans leurs droits et leur reconnaissance sociale par les paires. Aujourd’hui, les pratiques ont changé et ces droits et ces statuts sont accessibles sans se marier, grâce à la cohabitation légale notamment".
Vie de couple plus longue avant le mariage
Autre explication à la diminution du nombre de mariage : La période de cohabitation d’un couple avant le mariage est beaucoup plus longue qu’avant. "Cela postpose le mariage et surtout, cela veut dire qu’un couple peut se désister avant d’arriver à l’étape du mariage".
La durée moyenne d’un mariage est de 14,9 ans
Et puis, quand un couple franchit le pas, le mariage est de plus courte durée que dans les années '50 : 14,9 ans en moyenne en 2020. "Le mariage n’est plus perçu comme une institution qui serait le passage obligé pour une vie de couple mais plutôt comme un bout de chemin qu’un couple souhaite passer ensemble tant que chacun y trouve son compte" explique Laura Merla.
Et les personnes divorcées ne se remarient pas forcément. Elles ne font pas augmenter significativement le nombre de mariage.