Cyclisme

Cian Uijtdebroeks avec des ambitions sur le Tour de l'Avenir : "Le général est le plus important"

Cian Uijtdebroeks lors du contre-la-montre juniors des Championnats du monde de cyclisme 2021 à Knokke, le 21 septembre 2021.

© Belga Images

Cian Uijtdebroeks fait partie des six coureurs de l'équipe nationale belge au départ du Tour de l'Avenir ce jeudi. Sur cette course en neuf étapes réservée aux coureurs espoirs, le coureur Bora-Hansgrohe qui dispute sa première saison chez les pros jouera crânement sa chance pour inscrire son nom à un palmarès très prestigieux.

On oublie parfois qu'il n'a que 19 ans. À l'âge où beaucoup tentent de se démarquer sur les courses espoirs, Cian Uijtdebroeks court avec les grands. Sous les couleurs de la formation allemande Bora-Hansgrohe, le Belge engrange de l'expérience et signe déjà quelques beaux résultats. "Pour une première année, c'est très chouette de pouvoir faire ça, explique-t-il à Cédric Lizin. J'ai déjà pu faire quelques top 10, comme par exemple au Tour de Norvège où j'étais huitième, et au Sibiu Tour en Roumanie où j'ai pu faire un podium et être meilleur jeune."

Cian Uijtdebroeks au départ du contre-la-montre des Championnats de Belgique à Gavere le 23 juin 2022.
Cian Uijtdebroeks au départ du contre-la-montre des Championnats de Belgique à Gavere le 23 juin 2022. © Belga Images

De cette première année, Cian retiendra aussi le Tour de Wallonie. "C'était super. À 19 ans, c'est incroyable d'être au podium de départ avec tout le monde en train de te supporter. Les gars de mon équipe, ils disaient "c'est quoi ici", ils ne s'attendaient pas à ça (rires) !" Mais son meilleur souvenir restera l'ascension du Mur de Huy. "En vélo, c'est à vingt minutes de chez moi. J'y roule toujours à l'entrainement, je pouvais courir là-bas pour la première fois chez les pros, et j'ai pu faire un top 10 ! Le mur, c'est quelque chose de spécial si tu habites dans la région."

Les U23... après les pros

En participant au Tour de l'Avenir, Cian Uijtdebroeks... découvre le circuit Espoirs, lui qui avait fait à 18 ans le grand saut chez les pros depuis les juniors. Sur les routes françaises, il sera entouré de cinq compatriotes dont Lennert Van Eetvelt, qui sera lui aussi l'un des favoris après sa belle deuxième place au Baby Giro.

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Et il suffit de regarder la liste des précédents vainqueurs pour comprendre que le Tour de l'Avenir, qui traversera la France d'Ouest en Est cette année, est un révélateur de talents. Lors des dix dernières éditions, des coureurs renommés comme Warren Barguil, Marc Soler, Egan Bernal et Tadej Pogačar ont décroché la victoire au général. Pour trouver la trace d'un vainqueur belge, il faut remonter à 2008 et la victoire de Jan Bakelants.

Un tour en deux temps

Quand il parle du Tour de l'Avenir, Cian le divise systématiquement en deux parties. La première sera disputée surtout sur des parcours plats, où il sait que les différences seront dures à faire avec les meilleurs grimpeurs. "La première partie va être beaucoup plus nerveuse. On va devoir éviter les chutes et ne pas perdre trop de temps."

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Ne pas perdre trop de temps avant la deuxième partie du Tour de l'Avenir, dans l'Ouest de l'Hexagone, "dans les montagnes qui (lui) conviennent beaucoup mieux." Là, l'objectif est clair pour l'équipe belge. "Je dois viser le général. Lennert Van Eetvelt aussi. On veut donner des chances à tout le monde, parce que ça reste une course U23, mais on ne veut pas perdre le général à cause de ça."

Gare à la France et l'Angleterre

Pour le général, je pense que Martinez et Hayter sont les deux plus importants rivaux"

Dans cette quête à la victoire finale, Cian Uijtdebroeks se méfie particulièrement de deux adversaires. À commencer par le Français Lenny Martinez, 19 ans également et vainqueur du Tour de la Vallée d'Aoste cette année. "Il est très fort. J'ai couru contre lui dans le Tour des Alpes. L'année passée, on se battait déjà dans les montagnes. Je pense qu'on va avoir une bataille entre nous deux dans les derniers jours."

Lenny Martinez (à droite) sur le podium des Championnats d'Europe juniors de Trente avec son compatriote Romain Grégoire, dont Cian Uijtdebroeks se méfie aussi sur le Tour de l'Avenir, même s'il voit plus en lui "un profil à la Alaphilippe".
Lenny Martinez (à droite) sur le podium des Championnats d'Europe juniors de Trente avec son compatriote Romain Grégoire, dont Cian Uijtdebroeks se méfie aussi sur le Tour de l'Avenir, même s'il voit plus en lui "un profil à la Alaphilippe". © Belga Images

Une bataille à laquelle Uijtdebroeks ajoute le Britannique Leo Hayter, qui a récemment signé chez Ineos Grenadiers, où il retrouvera son frère Ethan. Il fait partie des nombreux coureurs au départ que le Belge n'a jamais affrontés. "Il a gagné le Baby Giro, mais je ne le connais pas, j'ai juste couru contre son frère. Je ne connais pas tous les gars donc si quelqu'un attaque, je ne saurai pas si c'est vraiment dangereux."

Point d'interrogation sur la suite

Après le Tour de l'Avenir, Cian Uijtdebroeks ne sait pas encore de quoi le reste de son année sera fait. "Ils (son équipe) sont en train de discuter pour le moment. Le plus réaliste, c'est qu'après, j'ai un moment de repos, puis je reprends les entraînements, je fais un petit stage et je prépare la dernière partie italienne de la saison." Il pourrait donc prendre part à des courses comme la Coppa Bernocchi. 

Et les Mondiaux U23 en septembre 2022 en Australie ? "Je ne sais pas encore. C'est un long voyage. Si le parcours n'est pas pour moi, je vais perdre beaucoup d'énergie pour voyager là-bas et peut-être ne pas faire un résultat."

Avant de penser à l'Italie et, peut-être, à l'Australie, Cian Uijtdebroeks a une belle occasion de marquer les esprits sur les routes françaises...

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