Justice

Ciena, 3 mois, morte à la crèche à Charleroi : la présidente du tribunal suspend l’audience

Le procès du décès de la petite Ciena s’est ouvert aujourd’hui devant le tribunal correctionnel de Charleroi. Ciena c’est cette fillette de trois mois retrouvée sans vie dans son lit dans une crèche communale de Charleroi.

Elle avait été laissée plus de trois heures sur le ventre. Trois puéricultrices étaient poursuivies pour non-assistance à personne en danger. Mais face aux différentes versions des accusés et à de nouveaux éléments, la présidente du tribunal a décidé ce midi de suspendre l’audience et d’élargir les poursuites.

Déterminer leur responsabilité

Le 9 mai 2016 au matin, la mère de Ciena la dépose à la crèche. Il fait très chaud. Ciena n’a que 3 mois et fréquente la crèche depuis peu. Quelques heures plus tard, la petite fille est retrouvée morte couchée sur le ventre.

"On parle d’un enfant qui a été laissé sans surveillance pendant de nombreuses heures", explique Maître Fabian Lauvaux, avocat des parents de Ciena. "Un enfant qui n’a pas été hydraté alors que la température est forte ce jour-là. Un enfant qui est positionné sur le ventre, contre les recommandations de l’ONE (Office de la Naissance et de l’Enfance), on a dès lors des risques inconsidérés qui ont été pris par cette équipe de professionnels. En sorte, qu’il faut de notre avis retenir, purement et simplement, leur culpabilité."

Quelle est la responsabilité des trois puéricultrices qui avaient en charge la surveillance de la fillette ce jour-là ? Qui a placé Ciena sur le ventre ? Qui était la puéricultrice référente et donc la responsable ? Devant la Cour, les versions des puéricultrices diffèrent. Elles clament leur innocence et demandent l’acquittement.

L’audience suspendue

Quelle est la responsabilité des trois puéricultrices qui avaient en charge la surveillance de la fillette ce jour-là ? Qui a placé Ciena sur le ventre ? Qui était la puéricultrice référente et donc la responsable ? Devant la Cour, les versions des puéricultrices diffèrent.

Face à toutes ces questions et face à de nouveaux éléments qui ressortent des auditions, la présidente du Tribunal a décidé de suspendre l’audience. L’objectif ? Elargir le débat autour des préventions. En effet, jusqu’à ce matin, les puéricultrices étaient poursuivies pour non-assistance à personne en danger et risquaient deux ans de prison. Mais ce midi, la présidente a décidé d’élargir les poursuites à trois autres préventions : l’homicide involontaire, le délaissement, et la privation de soins et de nourriture. Les faits pourraient donc être requalifiés. Et les puéricultrices risqueraient alors jusqu’à 15 ans de prison.

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