Entre thriller gastronomique et thriller journalistique, le coup de cœur de Cathy balance
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Après le festival de Cannes, le cinéma de chez nous continue de séduire ! Coup de cœur pour un film belge : ''La Ruche''
Premier long métrage du namurois Christophe Hermans. Les qualités de directeur de casting et de réalisateur de documentaire permettent au cinéaste de nous offrir une tranche de vie qui sonne juste dès la première seconde, grâce aussi à ses actrices investies. La ruche, c’est un appartement, ou je devrais plutôt dire : un nid, un refuge pour 3 jeunes sœurs et leur maman. Une maman aux humeurs contrariées qui souffre de bipolarité, une maman défaillante au bord du gouffre, toujours à deux doigts de péter les plombs. Par loyauté, les filles ne disent rien à personne, elles gèrent leur quotidien et leur mère le mieux qu’elles peuvent entre violence contenue et affection inaltérable. Il y a beaucoup de pudeur dans ce récit qui déploie un amour très fort entre des sœurs. On est transportés dans cette intimité grâce à la mise en scène naturaliste et au sentiment de complicité nourri par des actrices fantastiques ! La maman torturée c’est l’excellente Ludivine Sagnier, et parmi les deux ados, deux jeunes visages du cinéma belges, deux actrices très prometteuses, remarquées dans les séries, respectivement : Ennemi Public et La Trêve : c’est Mara Taquin et Sophie Breyer ! En plus, ''La Ruche'' a été tourné à Liège et j’ai adoré le regard posé sur la cité Ardente !
De l’autre côté du cinéma français, il y a une comédie fantaisiste qui sort cette semaine, son titre : ''C’est Magnifique !''
Une tragicomédie réalisée par l’acteur Clovis Cornillac, il s’offre aussi le rôle principal, celui d‘un quadra un peu simple d’esprit, vivant loin du monde, qui découvre la grande ville avec son regard naïf et innocent quand il part à la recherche de ses parents. On sent que Clovis Cornillac est un fan du style de Jean-Pierre Jeunet, ou au moins, d’Amélie Poulain tant il essaye de copier cette image vintage et cette poésie magique, sauf que son scénario est assez confus, et pourtant c’est l’adaptation d’un roman du grand auteur Pierre Lemaître. Il y a des jolies idées visuelles, une absence totale de cynisme mais aussi un humour un peu vieillot. Clovis Cornillac n’est pas convaincant non plus dans le registre de la fable premier degré. Gros manque de spontanéité, l’ensemble est bancal même si la tentative ne manque pas de sincérité mais hélas, c’est loupé !
Côté compétition cannoise, un des films français qui était en lice pour la Palme d’or : ''Frère et Sœur''
D’Arnaud Desplechin avec Marion Cotillard en tête d’affiche. De tous les 21 films de la compétition, celui qui m’a le moins convaincue, un euphémisme, j’ai détesté, c’est une caricature de film français psychologique bourgeois avec des personnages agaçants pour lesquels on ne ressent aucune empathie. Comme quoi, le festival de Cannes rencontre parfois ses clichés sur la présence de films d’auteur branché et élitiste.
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