Cinq juges britanniques retraités ont annoncé vendredi vouloir continuer à siéger dans la plus haute juridiction de Hong Kong en dépit du retrait des magistrats de la Cour suprême britannique et de l'opposition du gouvernement britannique, à la suite de la loi sur la sécurité nationale.
Conformément à l'accord prévoyant la rétrocession de cette ancienne colonie britannique à la Chine en 1997, des juges de la Cour suprême britanniques siègent à la Cour d'appel final, ainsi que des juges à la retraite en provenance du Royaume-Uni, d'Australie ou du Canada.
La loi sur la sécurité nationale
Mais mercredi, la Cour suprême britannique a annoncé la démission de ses deux juges y siégeant, tandis que la cheffe de la diplomatie britannique Liz Truss a jugé "intenable" la présence de magistrats britanniques en raison de la loi sur la sécurité nationale imposée par Pékin pour mettre fin au mouvement pro-démocratie de 2020.
Pour autant, les juges Nicholas Phillips, Leonard Hoffmann, David Neuberger, Lawrence Collins et Jonathan Sumption, cinq des six magistrats retraités britanniques y siégeant, ont annoncé vouloir rester.
Il est plus que jamais important de soutenir le travail de ses cours d'appel pour maintenir l'Etat de droit et le contrôle des actes de l'exécutif
"À un moment critique de l'histoire de Hong Kong, il est plus que jamais important de soutenir le travail de ses cours d'appel pour maintenir l'Etat de droit et le contrôle des actes de l'exécutif", ont-ils expliqué.
"Nous pensons que notre participation aux travaux de la Cour d'appel final est dans l'intérêt de la population de Hong Kong", ont-ils ajouté.
Les juges australiens William Gummow, Anthony Murray Gleeson et Robert French ainsi que l'ancienne juge en chef du Canada, Beverley McLachlin, avaient déjà fait part de leur volonté de rester.