Photographie

Cinq nouvelles expositions au Musée de la photographie de Charleroi dès ce 28 janvier

Stéphan Gladieu. Entraînement au stand de tir. Pyongyang, Corée du Nord

© Stéphan Gladieu courtesy School Gallery / Olivier Castaing

Le musée de la photographie de Charleroi accueille de nouvelles expositions pour cette fin de janvier. Comme à l’accoutumée, les salles présenteront les travaux de photographes d’ici et d’ailleurs. De la Corée du Nord, en passant par des terrains de conflits, au garage d’une mère belge syllogomane, les photos présentées sont de multiples occasions de vagabonder d’une réalité à l’autre.

Stéphan Gladieu débute sa carrière de photographe à 20 ans et part couvrir les grands conflits qui agitent le monde. Aujourd’hui, il est séduit par ces endroits qui abondent de destins peu connus. Son dernier projet l’a emmené dans un pays que peu d’Occidentaux ont foulé : la redoutée Corée du Nord. Si le régime communiste alimente de nombreuses craintes notamment en termes de droits humains, c’est sans a priori que le photographe capture le quotidien de Pyongyang et sa campagne. Une série de photos aux airs de portraits vintage, "d’images iconiques, lumineuses et décalées, brouillant les cartes entre fiction et réalité."

Stéphan Gladieu. Monument à la fondation du Parti des travailleurs, Pyongyang, Corée du Nord.
Stéphan Gladieu. Monument à la fondation du Parti des travailleurs, Pyongyang, Corée du Nord. © Stéphan Gladieu courtesy School Gallery / Olivier Castaing

Le photographe américain Brian McCarty procède avec une technique originale pour capturer les terrains de conflits. C’est à travers les yeux d’enfants, leurs paroles et leurs histoires qu’il compose ses photographies. Sa série intitulée War-Toys a été réalisée en collaboration avec des enfants touchés par la guerre en Irak, en Syrie, en Israël, en Palestine, au Liban et plus récemment en Ukraine. À partir travers des dessins, les enfants témoignent de leurs récits de guerre. À l’aide de jouets, Brian McCarty recompose sur les lieux mêmes des drames, les scènes contées. Au côté de son travail, les dessins de ces jeunes sont exposés.

Brian McCarty Refugee Camp Life / La vie au camp de réfugiés Camp de réfugiés informel, Vallée de Bekaa, Liban 2014
Brian McCarty Refugee Camp Life / La vie au camp de réfugiés Camp de réfugiés informel, Vallée de Bekaa, Liban 2014 © Brian McCarty

Le photographe italien Vasco Ascolini est déjà particulièrement familier avec le musée de Charleroi. D’abord photographe de théâtre, il s’est tourné depuis quelques années vers l’architecture. De ses photos en noir et blanc, ombres et lumières composent l’image et offrent un nouveau regard sur des bâtiments que nous connaissons tous. Christelle Rousseau, commissaire de l’exposition écrit ceci à propos de son travail : " Alliant le regard et le talent d’un peintre, d’un sculpteur, d’un architecte et d’un metteur en scène, Vasco Ascolini façonne un univers d’images où le noir orchestre le spectacle du monde. Maniant la lumière comme un pinceau ou un outil de taille, il détache ses sujets d’une obscurité profonde au bord de laquelle on se sent vaciller, soulignant les lignes maîtresses d’un palais, dessinant un visage de pierre, prolongeant le geste d’une danseuse… "

Musée Rodin, Paris, France, 1995. Épreuve à la gélatine argentique, tirage d’époque, 37,7x26,5 cm. Coll. Musée de la Photographie MPC 2001/106
Musée Rodin, Paris, France, 1995. Épreuve à la gélatine argentique, tirage d’époque, 37,7x26,5 cm. Coll. Musée de la Photographie MPC 2001/106 © Vasco Ascolini

Dimitri Michaux est élève du 75. Durant le covid, à la demande de ses professeurs il doit réaliser un travail sur la thématique du "Chez soi." Pour le jeune photographe c’est une occasion de se plonger dans le quotidien un peu spécial de sa mère atteinte de syllogomanie. Cette condition se présente par "une difficulté à jeter ou à se séparer de ses biens au point que les objets s’accumulent et encombrent les espaces de vie." Si ce sujet original s’est présenté à lui, les prises de vues ne sont pas aisées dans ces espaces clos et encombrés, privés d’importantes sources de lumière. Pour son projet, il revient chaque semaine dans la maison de son enfance, "où s’empilent les boîtes de conserve, les paquets de pâtes, les bouteilles d’huile, les bols, les chaussures, les ustensiles de cuisine, les bibelots… " Une manière à lui de sensibiliser à cette condition encore peu connue et comprise.

 
Dimitri Michaux. De la série Syllogomanie.
Dimitri Michaux. De la série Syllogomanie. © Dimitri Michaux

"Earth in the Mouth" le travail de la réalisatrice polonaise Ewelina Rosinska est également diffusé au cours de l’exposition. Court-métrage de 20 minutes, le film transporte à travers le globe tel un voyage dans le quotidien d’anonymes du monde entier.


Informations pratiques

Du 28 janvier au 21 mai 2023

Musée de la Photographie
Avenue Paul Pastur 11, 6032 Charleroi

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