Football

Cinq questions avant le début de la Champions League féminine

Wendie Renard et l’Olympique Lyonnais : en route vers un neuvième titre en Champions League féminine ?

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Qui soulèvera la Ligue des Champion(ne)s féminine cette saison ? Les joueuses de Barcelone, de Wolfsburg, d’un club anglais ? Du PSG, du Real, de la Juve ? Ou bien "les habituées" lyonnaises, dont la Belge Janice Cayman ? Avant le début de la phase de groupes ce mercredi soir (avec seize équipes réparties en quatre groupes), on fait le point sur les forces en présence, en cinq questions.

Lyon : stop ou encore ?

C’est peut-être l’année ou jamais pour les adversaires des Lyonnaises. Versé dans un groupe très relevé, l’OL de Janice Cayman va devoir être performant dès le début de la compétition malgré une infirmerie particulièrement remplie (une dizaine de joueuses dont plusieurs titulaires habituelles, la Norvégienne Ada Hegerberg, l’Allemande Sara Däbritz, les Françaises Griedge MBock et Delphine Cascarino, la Canadienne Vanessa Gilles, l’Américaine Catarina Macario, l’Australienne Ellie Carpenter… toutes internationales). La bête blessée peut, cela dit, toujours s’avérer redoutable, avec également quelques joueuses piquées dans leur orgueil : aucune Lyonnaise n’a atteint le top 5 du Ballon d’or cette semaine, alors que la capitaine Wendie Renard et ses équipières ont soulevé en mai dernier la… huitième Ligue des Champions féminine de l’Histoire du club !

La concurrence du PSG en championnat de France garantit la compétitivité du groupe lyonnais, poussé dans le dos par les rivales parisiennes (elles aussi qualifiées pour cette Ligue des Champions). Mais l’OL est clairement l’équipe à battre et sera attendue de pied ferme par tous ses adversaires, dans un groupe très serré avec Arsenal, la Juventus et Zürich. Le PSG restera lui aussi à l’affût pour tenter de conserver le trophée en France.

Le Barça revanchard après son échec en finale ?

Un point : c’est l'écart infime entre Alexia Putellas et Beth Mead au référendum du Ballon d’or. On ne le saura jamais, mais il y a fort à parier qu’une victoire du Barça en Champions League la saison dernière aurait sans doute permis à l’Espagnole de l’emporter un peu plus confortablement (et de générer un peu moins de "seum" du côté des fans anglais et anglaises…). Mais en mai, les Catalanes sont passées à côté de leur finale contre Lyon.

L’heure sera donc à la revanche cette saison, même si Putellas n’a pas encore rejoué depuis sa grave blessure du mois de juillet (la meilleure joueuse de la planète avait dû déclarer forfait pour l’Euro… à la veille de la compétition). Les championnes d’Europe Keira Walsh et Lucy Bronze ont débarqué et quelques jeunes joueuses ont bien l’intention de bousculer la hiérarchie catalane et… européenne.

Arsenal, Chelsea : les clubs anglais dans la foulée de l’équipe nationale ?

Le tube de l’été résonne encore dans les stades anglais : "Sweet Caroline" a été repris en chœur et en boucle par les Lionesses et leurs fans depuis la fin du mois de juillet et ce titre européen remporté à Wembley. Entre fêtes, invitations en tous genres, rencontres avec d’autres stars, les joueuses anglaises ont tutoyé les sommets avant de retourner dans leurs clubs. Et si certaines se sont bel et bien expatriées (Lucy Bronze et Keira Walsh à Barcelone, Georgia Stanway au Bayern Munich), la plupart des championnes d’Europe évoluent au pays et continuent donc de constater l’impact de leur victoire. Les demandes d’abonnements ont explosé dans certains clubs (avec des prix défiant parfois toute concurrence) et les records d'assistance dans les stades vont sans doute continuer à être battus par certains grands clubs.

Reste que sur la scène européenne, les Anglaises coincent un peu. Le seul titre européen d’un club d'outre-Manche remonte déjà à 2007 (Arsenal) et Chelsea n’a pas réussi à confirmer la saison dernière sa place de finaliste de 2021. Et si ces deux clubs disputent à nouveau la phase de groupes, Manchester City est resté à quai en tour préliminaire. L’Angleterre, côté clubs, n’a pas encore "validé" le statut acquis par l’équipe nationale, malgré de gros investissements financiers. Beth Mead, meilleure joueuse et meilleure buteuse de l’Euro (et 2e du Ballon d’or) réussira-t-elle à porter Arsenal dans le dernier carré (au moins) ? Et les joueuses de Chelsea se surpasseront-elles sans leur coach Emma Hayes, actuellement écartée du banc pour raisons de santé ? Deux questions dont on attend les réponses avec impatience…

Où sont les Belges ?

Une joueuse, une seule, sur les épaules de laquelle reposent tous les espoirs belges dans la compétition : Janice Cayman, défenseuse de Lyon. Une habituée, en quelque sorte. Régulièrement utilisée par sa coach Sonia Bompastor ces derniers mois, elle était d’ailleurs montée au jeu lors de la dernière finale.

L’an dernier, Tine De Caigny avait, elle, découvert la prestigieuse compétition avec Hoffenheim. Mais le club allemand n’a pris "que" la cinquième place de Bundesliga féminine et n'est donc pas invité au banquet européen cette saison. Tessa Wullaert, la capitaine des Red Flames, a pour sa part choisi de jouer pour un club néerlandais ambitieux mais tout nouveau (Fortune Sittard) et donc non-qualifié pour l’Europe. Elena Dhont, championne des Pays-Bas avec Twente, a été éliminée en préliminaire (par Benfica).

Mais ne cherchez pas de club belge parmi les 16 équipes qualifiées pour cette phase finale. Anderlecht, malgré ses cinq titres consécutifs sur le sol belge, a une nouvelle fois perdu en phase de qualification pour cette Champions League, cette fois dans l’exercice particulièrement cruel des tirs au but. Les Mauves nourriront sans doute quelques regrets en observant les performances des Autrichiennes de Sankt-Pölten ou des Albanaises de Vllaznia (voir ci-dessous).

L’Albanie, une première et une surprise ?

C’est une grande première : le club de Vllaznia, champion d’Albanie pour la neuvième fois consécutive (avec de nombreuses joueuses ayant affronté les Red Flames lors des dernières qualifications pour la Coupe du Monde), va disputer cette phase de groupes pour la première fois de son Histoire. Une vraie performance pour le football albanais dans son ensemble puisque c’est la première fois depuis plus de 30 ans qu’un club albanais fait partie des 16 dernières équipes d’une compétition européenne majeure (un huitième de finale du KF Tirana perdu contre le Bayern Munich lors de la saison 1989-1990 de la "Coupe des Clubs Champions" messieurs). En championnat, les Albanaises n’ont perdu aucun match… en 9 ans ! Mais en Champions League, dans un groupe relevé (Chelsea, PSG, Real Madrid), ce sera sans doute une autre histoire…

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Les 4 groupes :

Groupe A :
Chelsea, PSG, Real Madrid, Vllaznia

Groupe B :
Wolfsburg, Slavia Prague, St. Pölten, AS Rome

Groupe C :
Lyon, Arsenal, Juventus, Zürich

Groupe D :
Barcelone, Bayern Munich, Rosengard, Benfica

Les deux premières équipes de chaque groupe se qualifieront pour les quarts de finale, avant des demis puis une finale programmée début juin au Philips Stadion d’Eindhoven.

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