Deux entités présentées par la Wallonie comme candidates à une participation à l'"accélérateur d'innovation de défense" de l'Otan, baptisé DIANA, ont été retenues, a communiqué mercredi le cabinet du ministre wallon en charge de la recherche et développement, Willy Borsus. Il s'agit d'une part de l'incubateur technologique liégeois WSL, qui avait initialement été lancé pour soutenir des spin-offs dans le domaine spatial. L'autre est la plateforme A6K, située à Charleroi, en lien avec le Trail (Trusted AI Labs, qui rassemble entre autres les universités francophones).
L'Otan souhaitait que les pays membres présentent "la candidature de pôles d'innovation développant des technologies civiles qui offrent un potentiel d'utilisation militaire", dans une série de domaines, ajoute le cabinet Borsus. Aux candidatures wallonnes s'ajoutent plusieurs autres dont celle du centre interuniversitaire IMEC, installé à Louvain (Leuven), réputé pour sa recherche en micro- et nanotechnologies.
Le DIANA
Le 7 avril, les ministres des Affaires étrangères des pays de l'Otan avaient officiellement lancé l'accélérateur d'innovation de défense pour l'Atlantique Nord, dit "DIANA", en en approuvant la charte. L'idée du DIANA est de faire collaborer les professionnels de la défense et les meilleurs start-up, scientifiques, centres de recherche et entreprises technologiques à travers les pays membres, pour que l'Otan soit assurée d'être et de rester à la pointe dans les "technologies émergentes et de rupture" identifiées comme prioritaires.
Parmi celles-ci, l'intelligence artificielle et le big data, ou encore les technologies quantiques et biotechnologies. Le Bureau régional européen du DIANA sera géré par l'Estonie et le Royaume-Uni.