Des mesures plus strictes sont attendues à l’issue du comité de concertation de ce mercredi 22 décembre. Certes le contexte épidémiologique semble moins défavorable qu’il y a quelques semaines, mais cette fois c’est le variant Omicron qui inquiète. Alors, que pensent les scientifiques de la situation sanitaire actuelle ?
Pour Emmanuel André, médecin microbiologiste à l’Université de Louvain, la cinquième vague a largement commencé. "Elle n’est pas encore visible en termes de contaminations totales puisqu’on a la vague Delta qui diminue très fort de jour en jour et la vague Omicron qui augmente très fort", expliquait-il ce matin au micro de Thomas Gadisseux.
"Aujourd’hui sur le nombre total d’infections on observe encore une baisse, même si dans les prochains jours les chiffres totaux vont recommencer à augmenter", alerte-t-il.
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De son côté, l’épidémiologiste et professeur de la Santé publique Yves Coppieters se montre plus prudent. Il préfère ne pas se prononcer quant à une cinquième vague.
Par contre, "on est bien dans la chute de la quatrième vague du variant Delta", explique-t-il. "Et on craint que cette chute ne s’arrête et que les contaminations commencent à stagner et puis recommencent à augmenter… Et donc que cette quatrième vague ne finisse jamais."
Quel impact sur les soins de santé ?
Il est désormais admis que le variant Omicron se répand à toute vitesse, beaucoup plus vite que le variant Delta. Par contre, sa létalité et sa virulence restent indéterminées. Son impact sur les soins de santé demeure donc inconnu.
À ce point d’interrogation, Yves Coppieters répond qu’Omicron aura quand même un impact sur les soins de santé. "Simplement statistiquement, par rapport au nombre de contaminations qui sera beaucoup plus important qu’avec le variant Delta." Et donc s’il y a plus de contaminations, il y aura plus de gens dans les hôpitaux.
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Ce constat est d’ailleurs observé dans d’autres pays frappés par le variant Omicron. "C’est ce qu’on commence à observer au Royaume-Uni où ils ont 80.000 nouveaux cas par jour, essentiellement liés au variant Omicron. Et il y a déjà une petite fluctuation de leurs indicateurs hospitaliers."
Le Royaume-Uni est d’ailleurs le pays pilote que l’on doit absolument regarder
Dans les jours et semaine à venir, le Royaume-Uni ne manquera pas d'être scruté par les scientifiques. "Le Royaume-Uni est d’ailleurs le pays pilote que l’on doit absolument regarder dans les semaines qui viennent pour voir comment ce variant Omicron va influencer ces indicateurs hospitaliers", conclut l’épidémiologiste.