Cyclisme

Cipressa ou Poggio ? Et si c’était l'ultime descente qui était décisive à Milan-Sanremo ?

Les coureurs dans l’ascension du Poggio.

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Pour les non-initiés au cyclisme et à ses cinq monuments, Milan-Sanremo est la plus longue course de la saison. La seule qui tutoie les 300 kilomètres. Mais, aussi éprouvante soit-elle, la Primavera ne se décante réellement que dans les derniers kilomètres. Les suiveurs les plus médisants vous diront même de ne pas allumer votre téléviseur avant le pied de la Cipressa. À un peu moins de trente kilomètres de l’arrivée, cette ascension marque le début d’un enchaînement parfois décisif avec le Poggio.

Avec ses 5,6 kilomètres de long, la Cipressa a le don de définitivement réveiller des muscles qui sortent de l’enchaînement, plutôt facile, des Capi. Assez roulante, cette ascension ne flirte que rarement avec des pourcentages supérieurs à 6%. Et pour ceux que ça ne refroidirait pas encore assez, la longue section plate qui suit en front de mer avant le Poggio tempère les dernières ardeurs.

Car oui, c’est bien le Poggio qui s’érige comme seul juge de paix. Plus court et même moins pentu que la Cipressa (ndlr : 3,7% contre 4,1%), la dernière montée du tracé italien est davantage sinueuse. Le peloton y arrive souvent lancé à pleine vitesse et s’écrème au gré des kilomètres grimpés à un rythme effréné. Seuls les plus costauds sont capables de placer une attaque, profitant souvent d’un petit passage à 8%. Pour les autres, il s’agira de basculer au plus près de la tête de la course et ainsi miser sur la descente pour recoller.

La descente du Poggio, voilà peut-être l’élément décisif du premier monument cycliste de l’année. Ce n’est pas Matej Mohoric, dernier vainqueur, qui vous dira le contraire. Le Slovène avait forgé son succès au prix d’un véritable exercice d’équilibriste dans les derniers kilomètres. Plus marquant encore pour les supporters belges, c’est là que Philippe Gilbert avait tout perdu en chutant en 2015 alors qu’il était parmi les coureurs de tête.

Une seule chose semble donc certaine, qu’il soit grimpeur, puncheur ou sprinteur, le vainqueur de Milan-Sanremo doit surtout se montrer vigilant et opportuniste dans les descentes des deux dernières ascensions.

Milan - San Remo 2022

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