Cyclisme

Circuit Het Nieuwsblad : on est allé reconnaître et grimper le Mur de Grammont et le Bosberg

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Premier épisode de notre nouvelle série "On a reconnu les Classiques": le Circuit het Nieuwsblad. Je vous emmène pédaler et grimper les deux dernières difficultés de la course, le Mur de Grammont suivi du Bosberg.

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Je n’y avais jamais posé les roues. Il y a d’abord le Mur de Grammont. Le mythe ! Plutôt roulant au début, il a la particularité de se corser plus on l’escalade. Ce n’est pas le Mur de Huy quand même ! C’est beaucoup plus accessible. Le positionnement de ses pavés est par contre très singulier. Rectangulaires et penchés en arrière pour favoriser l’adhérence jadis des charrettes. En fait, avec ma vitesse entre 12 et 15 km/h, ça ne secoue pas beaucoup. Samedi, les coureurs l’aborderont après 191 kilomètres et 9 autres côtes répertoriées. C’est évidemment très différent que de l’aborder comme moi en reco presque à froid. L’acide lactique venant piquer les cuisses, je ne connais pas ! Et Grammont je ne connaissais pas. J’ai adoré !

Mur de Grammont : un maximum de 19,8%

C’est un théâtre où on ne triche pas, surtout après autant de kilomètres et de dénivelés ! Dans sa version complète, c’est-à-dire depuis la Dendre en bas de la ville, le Mur totalise 1139 mètres. On démarre à 18 mètres d’altitude pour arriver à 110 mètres. Un joli dénivelé positif de 92 mètres en moins d’1,5 kms. Ce qui nous donne un pourcentage moyen de 9,2%, avec un maximum de 19,8% sur les pavés les plus extrêmes, ceux juste avant de virer à gauche vers le café 't Hemelrijk qui fait face au dernier petit raidillon menant à la Chapelle, particulièrement raide lui aussi et où on peut définitivement assommer un adversaire en quelques mètres.

Sur l’application Strava, on relève que Oliver Naessen l’a grimpé à 23 km/h de moyenne, Remco Evenepoel et Greg Van Avermaet à 22,9 km/h. A cette vitesse, ils ont dû ressentir un peu plus le relief des pavés que moi !

Entre le Mur de Grammont et le Bosberg, il n’y a pas photo !
Entre le Mur de Grammont et le Bosberg, il n’y a pas photo ! © Tous droits réservés

Le Bosberg à côté c’est gentil !

La sortie du Mur de Grammont est en descente et elle permet de récupérer. Direction le Bosberg ! Seule l’exposition au vent pourrait entraver une échappée solitaire. C’est que ça souffle au milieu des campagnes ! Et c’est seul sur mon vélo que j’aborde le Bosberg, qu’on pourrait traduire par le Mont du Bois. 1,4 kms (980 m si on ne considère que la partie finale) qui s’abordent en prise sur le grand plateau et sur des pavés beaucoup plus roulants qu’à Grammont. On grimpe de 36 mètres d’altitude à 103 mètres. Le pourcentage moyen est aussi plus abordable avec 5%. Mais c’est surtout la partie finale en pavés qui grimpe fort avec 9 et 10% de moyenne (11,1% max). Ceci étant, quand on vient de grimper Grammont, le Bosberg à côté c’est gentil !

D’ailleurs, les statistiques sur Strava n’ont rien à voir avec celle du Mur de Grammont ! Ici, les King of Mountain peuvent tenir une moyenne supérieure à 30 km/h tout en développant moins de watts. Ce qui me fait penser en arrivant au sommet du Bosberg que si le mec est parvenu à te suivre dans Grammont, il devrait en théorie parvenir à te suivre ici aussi en prenant bien garde de garder ta roue. C’est juste la dernière côte. Un Mur de fatigue avant tout, et surtout avant d’envoyer ce qu’il te reste de watt dans le sprint à Ninove 12 kilomètres plus loin. Et là, il vaut mieux avoir lâché Arnaud De Lie dans les deux dernières bosses !

Des pavés rectangulaires au positionnement étudié pour éviter jadis que les charrettes patinent !
Des pavés rectangulaires au positionnement étudié pour éviter jadis que les charrettes patinent ! © Tous droits réservés

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