Circulation routière : vous rappelez-vous de vos basiques ?

Dans la première situation, une camionnette dépasse par la gauche dans une bretelle de voie rapide, mais en dehors des marquages délimitant la chaussée. Erreur ou acte volontaire, c’est difficile à dire. Mais les marques hachurées dessinées par le gestionnaire de voirie montrent clairement qu’aucun véhicule n’est censé circuler à cet endroit. Pour canaliser le trafic sur la bretelle, ce dernier a réduit la chaussée une bande de circulation. Aucun dépassement n’est donc possible à cet endroit sans rouler au-delà du bord fictif de la chaussée.

Ce qu’il faut retenir, c’est que le gestionnaire de voirie utilise les marquages pour canaliser le trafic pour des raisons diverses, et que ces marquages doivent être respectés pour éviter de surprendre les autres usagers par des positionnements inattendus. Ces marquages sont à considérer comme un mur infranchissable, même si ce ne sont que des lignes au sol. Bien sûr, ce n’est pas un vrai mur, et si, par exemple, la sécurité exigeait d’y rouler, ce serait admis. Mais rouler hors chaussée pour votre convenance personnelle n’est par contre pas autorisé.

Dans l’autre situation, un conducteur arrêté à un céder le passage redémarre contre toute attente à l’approche d’un autre véhicule qui arrive sur la voirie prioritaire, et l’emboutit. Cet accident est incompréhensible. Il ne s’explique que si le conducteur qui devait la priorité était complètement déconcentré.

C’est l’occasion de rappeler qu’à chaque carrefour, il faut redoubler d’attention, même si on a la priorité. Pour savoir qui a la priorité, il faut examiner la signalisation en place. Sans aucune signalisation pour indiquer qui est prioritaire ou qui doit céder le passage, c’est un carrefour à priorité de droite. Attention que la priorité de droite ne s’applique pas vis-à-vis des trams ou des cyclistes qui circulent sur une piste cyclable.

Quand la priorité est réglée par de la signalisation, ce sera par des feux de circulation, un stop ou un céder le passage. Attention particulièrement au stop qui nécessite, comme son nom l’indique, un arrêt total du véhicule, même si vous pensez que la voie est suffisamment dégagée pour ne pas marquer cet arrêt. Si vous ne comprenez pas pourquoi il y a un stop plutôt qu’un céder le passage à un endroit donné, sachez que c’est l’analyse des lieux qui pousse le gestionnaire de voirie à choisir un stop plutôt qu’un céder le passage.

C’est bien souvent quand il y a une moins bonne visibilité ou un facteur de risque supplémentaire qu’un stop est placé. Par exemple, le carrefour est traversé par une piste cyclable bidirectionnelle. Les cyclistes qui roulent à gauche par rapport au sens de leur marche sont souvent mis en danger quand les automobilistes ne regardent pas bien des deux côtés avant de la franchir. Marquer l’arrêt augmente le temps que l’automobiliste va consacrer à vérifier, des deux côtés, que le carrefour va pouvoir être franchi sans risque. Donc, en présence d’un stop, pensez d’abord à vous arrêter coûte que coûte, et ensuite, observez bien l’état de la circulation.

Situation particulière : quand des feux de circulation sont en panne, il faut alors observer la signalisation qui se trouve sous le feu placé à droite et qui est là pour prendre le relais en cas de panne. S’il n’y a aucune signalisation de priorité, on applique alors la priorité de droite.

Enfin, souvenez-vous que les injonctions d’un agent qualifié passent toujours au-dessus de la signalisation en place. Tant les piétons que les conducteurs doivent suivre ces injonctions !