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Climat : l’UE adopte une "taxe carbone" aux frontières pour verdir ses importations industrielles

© Axel Heimken

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Par Belga, édité par Théa Jacquet

Le mécanisme visera les secteurs jugés les plus polluants (acier, aluminium, ciment, engrais, électricité, mais aussi hydrogène), ont indiqué les institutions européennes dans deux communiqués distincts, après de longues négociations nocturnes conclues au petit matin.

Avec l’envolée du prix de la tonne de CO2, l’idée est d’éviter un "dumping écologique" qui verrait les industriels délocaliser leur production hors d’Europe, tout en encourageant le reste du monde à adopter les standards européens.

Ce dispositif d'"ajustement carbone aux frontières" (CBAM en anglais) "sera un pilier crucial des politiques climatiques européennes, c’est l’un des seuls mécanismes dont nous disposons pour inciter nos partenaires commerciaux à décarboner leur industrie", a expliqué l’eurodéputé Mohammed Chahim (S&D, sociaux-démocrates), négociateur pour le Parlement.

Une période-test dès octobre 2023

En pratique, l’importateur devra déclarer les émissions directement liées au processus de production, et si celles-ci dépassent le standard européen, acquérir un "certificat d’émission" au prix du CO2 dans l’UE. Si un marché carbone existe dans le pays exportateur, il paiera seulement la différence.

Selon l’accord, le dispositif tiendra compte des émissions "indirectes", celles générées par l’électricité utilisée pour la production des produits importés.

Une période-test commencera dès octobre 2023, durant laquelle les entreprises importatrices devront simplement rapporter leurs obligations.

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