Concrètement, le futur institut est un projet complètement tourné vers le patient et son parcours : "Les patients atteints d’un cancer sont pris en charge par différentes équipes médicales, par différents métiers aussi (des coordinateurs de soins, les psychologues, les kinésithérapeutes, etc.). Le but est que les patients ne doivent pas se déplacer vers les différents experts, mais que ce soit les experts qui se regroupent autour du patient. Cette prise en charge par les différentes disciplines permet d’avoir une meilleure communication entre les différents intervenants, une meilleure coordination des soins et d’améliorer le parcours du patient", précise-t-elle.
L’idée est aussi d’augmenter "les espaces de bien-être pour le patient, tous les espaces de confort. Donc, on a des espaces d’attente qui sont très confortables, des espaces de détente, des espaces de discussion, des espaces de rencontre pour les enfants aussi car on accueille 25% de la patientèle belge. Le but est aussi de pouvoir offrir à tous nos patients pédiatriques et leur famille tout le confort qu’ils pourraient avoir dans leur maison. Donc avec des espaces salon aussi pour les familles, de l’animation, l’école pour les patients qui sont hospitalisés. Autrement dit toute une série d’espaces privilégiés pour le bien-être des patients et des familles, des proches".
Un espace dédié à la recherche
L’Institut Roi Albert II donnera également une large place à la recherche pour qu’elle soit mieux organisée et que les patients puissent bénéficier des dernières innovations.
"On a toute une unité de phase I, donc de la recherche de pointe, où il y aura aussi un laboratoire qui sera partagé par les chercheurs de la faculté et nos cliniciens pour permettre des interactions qui vont bénéficier rapidement aux patients", précise encore Charlotte De Valkeneer.
L’idée est aussi de pouvoir y accueillir davantage de patients (plusieurs dizaines de milliers) car les perspectives pour les prochaines années sont peu réjouissantes : "Un homme sur trois et une femme sur quatre souffriront d’un cancer avant leur 75 ans", rappelle l’administrateur délégué des Cliniques St-Luc, Renaud Mazy.
"La bonne nouvelle", selon lui, "c’est que l’on meure de moins en moins du cancer et qu’un jour, sans doute, le cancer deviendra une maladie chronique. On un, deux, trois, quatre cancers, mais on ne mourra pas du cancer, on mourra peut-être de vieillesse".
Un des deux premiers jalons d’un vaste projet de reconstruction