Ces vidéos montrent des hommes, des femmes et parfois des enfants attachés à des poteaux. Dans celles-ci les personnes sont parfois dénudées et parfois victimes de coups.
Pascal Praud les décrit comme ceci : "Vous voyez des Ukrainiens attachés à des pylônes et fouettées par des membres de comité (sic) Azov. Manifestement parce que ces Ukrainiens ne veulent pas aller au combat".
- Mais qu'en est-il réellement ?
Nous n'avons pas pu retrouver l'origine de toutes les vidéos montrant les violences. Cependant, nous avons pu déterminer que certaines d'entre elles ont été diffusées début mars, via des canaux Telegram et qu'elles proviennent de plusieurs villes dont Kiev.
Selon plusieurs sources et plusieurs médias, dont Newsweek, des scènes de violences similaires qui sont filmées et diffusées montrent des personnes qui se seraient rendues coupables de "pillages".
En effet, dans certains de ces extraits filmés, des personnes portent des pancartes sur leur dos. Sur celles-ci, on retrouve le mot "мародере" (1, 2, 3). En ukrainien, ce mot signifie "maraudeur", comme l'indique l'outil de traduction automatique de Google.
La maraudage, était, autrefois, selon le Larousse un "vol de denrées commis par des soldats en campagne". Cette définition recoupe en partie la notion de "pillage" présentée par plusieurs sources.
Dans un autre extrait, le mot "voleur", "вор" en ukrainien est écrit sur la personne attachée.
Ces photos et vidéos semblent donc bien tournées en Ukraine. Mais plutôt que le fait du régiment Azov, ce bataillon militaire influencé par l’idéologie néonazie, ces images montreraient des pilleurs malmenés par d'autres civils ukrainiens suite à des vols ou des pillages.