Pendant longtemps vice-président du GIEC (groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), le climatologue de l’UCLouvain, Jean-Pascal Van Ypersele, lui, nuance le propos :
"Organiser une COP coûte très cher car il faut une infrastructure et du personnel. Or, l’Égypte vit, actuellement, une profonde crise économique et elle ne peut pas se reposer sur des financements internationaux pour assurer l’organisation. Est-ce que c’est opportun de demander à Coca-Cola ? Évidemment, sur le principe, non. On trouverait indécent de demander à Philip Morris de sponsoriser une réunion de l’Organisation Mondiale de la Santé. C’est évidemment regrettable. Mais si nous nous tournons vers le passé, nous constatons que c’est loin d’être la première fois. À Glasgow, des multinationales liées à l’extraction de combustibles fossiles étaient présentes. Les trois COP organisées en Pologne, étaient sponsorisées par l’industrie du charbon. Nous en revenons toujours au même problème : l’absence de financement international pour assurer la neutralité financière de ces COP."