Monde Amérique du Sud

Colombie : des milliers de manifestants contre les réformes de Gustavo Petro

Des personnes marchent pour protester contre une réforme fiscale proposée par le gouvernement du président de gauche Gustavo Petro, à Bogota, en Colombie, le 26 septembre 2022.

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Par Belga, édité par Estelle De Houck

Plusieurs milliers de personnes ont manifesté lundi dans toute la Colombie pour protester contre les projets de réformes du nouveau président de gauche Gustavo Petro. Dans la capitale Bogota, les manifestants ont défilé dans les rues du centre historique avant de se rassembler sous les sifflets devant le palais présidentiel au cri de "Petro dehors !", a constaté l'AFP.

Gustavo Petro est devenu début août le premier président de gauche de l'histoire de la Colombie. Il a conquis une grande partie de l'électorat, notamment les classes défavorisées, les minorités et les plus jeunes, grâce à la promesse d'une batterie de réformes pour augmenter les impôts des plus riches, redistribuer les terres cultivables aux paysans, ou encore parvenir à une "paix totale" avec les groupes armés sévissant dans le pays.

"Petro dehors !"

"Il a promis un changement de politique radical (mais) il s'est entouré de politiques corrompus", estime Orlando Novoa, un entrepreneur du bâtiment de 60 ans qui arbore sur sa chemise un autocollant "Ils sont en train de nous tromper".

Il s'agit des premières manifestations auxquelles doit faire face le nouveau président. Plus ou moins fournis, les cortèges ont également défilé dans les rues de Medellin (nord-ouest) ou Bucaramanga (nord-est). A Cali (sud-ouest), la capitale de la vallée du Cauca, région où les occupations de terres par des indigènes et d'autres paysans ont avivé les tensions, des centaines de manifestants vêtus de blanc ont brandi des affiches avec les mots "Respect à la propriété privée" ou "Petro incite à la délinquance plutôt qu'à la production".

Le prédécesseur de Petro, le conservateur Ivan Duque, avait dû faire face à des manifestations massives, notamment en 2021. Elles avaient duré deux mois et avaient été sévèrement réprimées par la police, l'ONU ayant recensé 46 morts.

"Nous sommes clairs", a commenté lundi sur Twitter le ministre de l'Intérieur Alfonso Prada, "la protestation sociale est un droit constitutionnel que nous devons garantir et que nous devons protéger, et nous devons écouter les citoyens qui défilent".

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