La Cour interaméricaine des droits humains a reconnu lundi la "responsabilité" de l'État colombien dans le calvaire de Jineth Bedoya, une journaliste séquestrée, violée et torturée en 2000 par des paramilitaires.
L'État colombien a été reconnu coupable pour "l'absence d'enquête sur les menaces qu'avait reçu" la journaliste, qui menait des investigations sur un réseau criminel, a indiqué dans un communiqué l'organe judiciaire de l'Organisation des États américains (OEA) dont le siège est à San José, au Costa Rica.
Il s'est rendu coupable de "violation des droits aux garanties judiciaires, à la protection judiciaire et à l'égalité devant la loi en raison du manque de diligence dans l'exécution des enquêtes", selon la Cour, saisie en 2019. Le jugement est définitif.
La Colombie "accepte pleinement la sentence" a réagi le président conservateur Ivan Duque sur Twitter. Mme Bedoya "n'aurait jamais dû être enlevée et torturée" et "le jugement doit nous guider dans les mesures à prendre pour que cela ne se reproduise plus", a-t-il ajouté.