Un avion chargé de cacao décolle d’une clairière au milieu d’une épaisse jungle. A Guérima, aux portes de l’Amazonie colombienne, d’anciennes pistes de narcotrafiquants servent désormais aux agriculteurs qui ont abandonné les cultures illicites de coca pour des plantations de cacaoyers.
Depuis dix ans, le petit arbre aux feuilles persistantes remplace progressivement les arbustes de coca dans le Vichada, un département limitrophe du Venezuela.
On est loin de la manne que représentait la cocaïne, mais la fève de cacao est devenue une source de revenus stables pour les paysans de cette région pauvre et isolée.
"J’ai déjà planté un hectare (de cacao) et j’en veux deux autres", explique à l’AFP Marta Cardenas, l’une des 2500 habitants de ce hameau.
Dans un an, quand le premier hectare de cette femme de 44 ans commencera à produire, elle espère engranger environ 200 dollars par mois de revenus, soit presque l’équivalent du salaire minimum.
Marta Cardenas a suivi l’exemple des quelque 800 agriculteurs qui ont uni leurs forces pour planter 240 hectares de cacao dans la région.
J’ai déjà planté un hectare (de cacao) et j’en veux deux autres