Pour diminuer le stress dans les familles, il est important, en concertation avec l’école – et les écoles savent que c’est plus producteur -, de déterminer une période de devoirs bien délimitée, par exemple une heure.
Le rôle des parents, c’est d’expliquer à l’enfant que, sur ce laps de temps, il doit aller le plus loin possible dans le devoir, même s’il ne va pas jusqu’au bout.
"Tout ce qui se négocie explicitement crée peu de troubles, souligne Bruno Humbeeck. […] Lorsqu’on négocie explicitement, lorsqu’on explique, je ne connais pas d’enseignant qui dirait : non, vous avez tort. Si vous dites : on met l’enfant une heure au travail, parce qu’on estime qu’une heure, c’est suffisant au-delà de la journée scolaire et on vous garantit qu’il ira le plus loin possible dans son devoir, l’enseignant va applaudir des deux mains. Enfin, il pourra repérer des vrais socles de compétences !"
Car quel intérêt pour l’enseignant de corriger des devoirs parasités par l’intervention des parents ? Quel intérêt pour un enfant d’apprendre face à quelqu’un qui s’énerve et qui pousse à donner des bonnes réponses, plutôt que de l’inviter à chercher et à se tromper de plus en plus, comme on doit pouvoir le faire dans une relation pédagogique sereine ?
D’ailleurs, ce que les élèves veulent, c’est 3 choses, rappelle Bruno Humbeeck. C’est être évalués intelligemment, être accompagnés sans stress, y compris dans leurs échecs, et être guidés pour pouvoir réfléchir et agir par eux-mêmes.