Deux sets d’une intensité folle et puis… plus rien. Le duel de titans programmé entre Carlos Alcaraz et Novak Djokovic a tourné court vendredi après-midi sur le Chatrier. La faute au corps de l’Espagnol qui l’a trahi au pire moment. La faute aussi à un Serbe toujours aussi malin au moment d’étouffer sa proie.
On l’attendait mais il faudra finalement se contenter de ce scénario qui frustre un peu tout le monde. Carlos Alcaraz le premier, sans aucun doute. Il avait l’occasion de marquer les esprits, il n’a même pas vraiment eu le temps d’y croire.
Ou si, pendant un petit set, le 2e. Celui où il est monté en régime. Où il a retrouvé son tennis pour tenir tête à un homme à Djokovic. Avant une triste suite qu’on connaît désormais.
En conférence de presse d’après-match, le visage encore rougi par la déception, Alcaraz ne se cachait pas derrière quelconque excuse. Ce match, il l’a perdu tout seul. En se mettant trop de pression… avant même le début du bras de fer : "J’ai commencé, j’étais vraiment nerveux. Et cette tension accumulée dans les deux premiers sets… c’était vraiment intense. Il y a eu vraiment de bons et durs échanges avec des amorties, des sprints. C’est un mélange de beaucoup de choses. Mais la tension était la raison principale."
Une tension qui a donc eu raison de ses ambitions. Parfois, en sport, elle peut vous galvaniser. Ici, face à l’ampleur de l’enjeu et de l’adversaire, elle a tétanisé l’Espagnol.
Toujours en conférence de presse, Alcaraz avouait d’ailleurs que le statut, le pedigree de son adversaire du jour avait contribué à la pression qu’il s’est, lui-même, mise. Affronter Djokovic est loin d’être une sinécure, Alcaraz en a fait l’amer constat : "Ce n’est pas facile de jouer contre Novak, vous savez. C’est la vérité. La prochaine fois que je l’affronterai, j’espère que ce sera différent, mais il y aura toujours de la nervosité. Je ne m’étais jamais senti comme ça."