Pour les grandes marques, la comparaison est relativement facile, les produits et les conditionnements sont les mêmes dans toutes les enseignes. Ça se corse quand il faut comparer les produits des marques de supermarchés, ce qu’on appelle les marques propres, par exemple des céréales Delhaize, un choco Cora, des cornichons Carrefour ou une des marques d’Aldi, Lidl, Intermarché ou autre.
"C’est là que ça se complique. Pour commencer, avant de comparer les prix des marques propres des concurrents, il faut comparer les produits, raison pour laquelle nous en achetons beaucoup pour vérifier qu’ils sont équivalents aux nôtres. Nos comparateurs analysent tout, la composition, les ingrédients, la contenance et s’il s’avère que notre gamme propose un produit équivalent, nous adaptons notre prix, quitte à faire un calcul quand le pot de compote de pommes du concurrent fait 340 grammes et le nôtre 420. On se base sur le prix au kilo pour comparer."
Sur son bureau, une dame lit attentivement la notice de plusieurs rouleaux de film alimentaire achetés par un collègue dans diverses enseignes. Elle note consciencieusement les longueurs dans son carnet et encode ensuite les données dans son PC. C’est un programme conçu par le service informatique qui se charge de compiler les données et de transmettre les éventuelles adaptations de prix aux différents sièges du groupe.
"Nous comparons absolument tout, y compris les fruits et légumes, même des vins, par exemple des vins blancs de type Chenin en provenance d’Afrique du Sud. Vous avez ici 5 ou 6 cubis de 3 litres achetés dans diverses enseignes, ils ont des marques différentes mais s’ils sont suffisamment semblables, nous allons aligner le prix du nôtre sur le moins cher. C’est notre engagement du meilleur prix."