On doit aussi aux Grecs des traités rythmiques très élaborés et d’un système de gammes, lui aussi utilisé dans le jazz, notamment.
Ce système des notes mis au point par Guido d’Arezzo a évolué tout au long du Moyen-Âge pour devenir progressivement celui qu’on utilise en Europe majoritairement. Certains pays d’Asie et d’Amérique Latine l’utilisent aussi mais c’est plutôt l’exception, ou alors ils l’utilisent couplé au système anglo-saxon.
Guido d’Arezzo a imaginé ce système du nom des notes (ut, ré, mi, etc.) à partir d’un poème grégorien dont il a retenu les premières syllabes de chaque vers. On lui doit aussi la fameuse portée de notes, qui était pour lui à 4 lignes, elle permet d’écrire les notes par rapport à leur hauteur. Le système des 5 lignes que nous connaissons aujourd’hui a été établi environ 200 ans après d’Arezzo.
Le solfège occidental, qui est un système très précis de notation, se limite aux demi-tons, les fameuses 12 notes de la gamme chromatique. Mais en Afrique, en Asie (dans les musiques arabes, turques, indiennes ou des Balkans), la musique contient des quarts de ton. C’est-à-dire que l’intervalle entre 2 notes est encore plus subdivisible que nous. Cela ajoute une couleur sonore, un peu inhabituelle à nos oreilles occidentales. Il est impossible de noter ces musiques à l’aide de notre solfège.
Mais dès le XXe siècle, la musique moderne occidentale savante a pu intégrer ces quarts de ton et le solfège traditionnel a dû, dès lors, trouver de nouvelles notations pour inclure ces nouveaux sons.
Aujourd’hui, le terme solfège a été remplacé par celui de Formation Musicale, avec l’idée que "partir de la musique, pour en découvrir le langage et ses techniques, est plus formateur qu’une étude analytique abstraite, élément par élément, desséchante par définition dont l’usage démontre qu’elle tourne souvent le dos au but à atteindre : la connaissance et l’apprentissage de la musique" (Ministère de la culture, FRANCE – texte de la réforme du solfège, 1977).