Les chiffres d’août montrent qu’après le point mort d’avril et mai, l’immobilier professionnel a augmenté d’environ 15% par rapport à l’an dernier en Flandre et en Wallonie. A Bruxelles, en revanche, il a diminué de 7%, ce qui est inquiétant. Explications avec Marc Van Beneden, notaire émérite.
Bruxelles est bizarrement configurée. Contrairement à Paris ou Londres, les belles habitations se trouvent en périphérie, à Uccle, Woluwé Saint-Pierre, ou encore dans les deux Brabant, et pas au centre ville. Alors qu’il y a une centaine d’années, les bourgeois habitaient Saint-Josse.
Marc Van Beneden ressent, à l’écoute des témoignages découragés qui se multiplient, qu’il y a aujourd’hui un réel malaise dans le secteur de l’immobilier professionnel. Il est vrai que Bruxelles n’a pas été épargnée ces derniers temps, entre les attentats, la crise sanitaire, les travaux non coordonnés entre les communes, la désorganisation au niveau de la Région, et les diverses mesures relatives à la mobilité.
Une crise qui a tout changé pour l’immobilier professionnel
Avec la crise du Covid-19, on constate que le télétravail a changé la donne en ce qui concerne les immeubles professionnels. 2/3 du personnel travaille maintenant à domicile. De nombreux employeurs réfléchissent donc à louer des espaces de bureau plus petits.
On observe aussi une remise en question plus générale : pourquoi rester à Bruxelles ? Les chefs d’entreprise envisagent désormais la possibilité de louer des bureaux, non plus à Bruxelles, mais en périphérie ou en Brabant. Les loyers y sont beaucoup moins chers. Et beaucoup de leurs travailleurs y habitent déjà.
Si le télétravail se poursuit, il est clair que la prise de décision se fera dans ce sens, affirme Marc Van Beneden.