En 1994, Urgences débarquait sur les petits écrans, depuis les séries médicales ne cessent de se réinventer, de nous faire vibrer et vont de succès en succès. Les ingrédients indispensables sont les histoires de cœur, l’enquête, les catastrophes, les patients sauvés grâce au beau docteur. On analyse le phénomène dans Culture Club.
Le public qui regarde ces séries est fasciné par ce genre, car tout le monde va se retrouver un jour ou l’autre à l’hôpital, soit pour accompagner une personne, soit pour se faire soigner. Ces séries nous éclairent sur notre corps, son fonctionnement, les maladies et les solutions probables.
Dans de nombreuses séries médicales américaines, le docteur se trouve face à de nombreux dilemmes, le système de santé étant différent de celui de la Belgique, de nombreux patients n’ont pas de couverture médicale et ne peuvent pas se soigner. Il y a donc des enjeux sociétaux. En tant qu’hôpital qui souhaite faire un maximum de profit, il ne faut pas s’occuper du patient, mais en tant que docteur qui a fait le serment d’Hippocrate, c’est son devoir de sauver des vies. Que faire ? Briser les règles de l’hôpital afin de sauver le patient ou penser à sa carrière.
Ces séries montrent donc les difficultés du corps médical à prodiguer les soins nécessaires et à certains patients de les recevoir. Ces séries démystifient un peu le rôle du médecin, même si nombreux d’entre eux ont le syndrome du sauveur, n’est-ce pas Dr House ? Le spectateur comprend qu’en réalité ils ont des moments de découragement, ils n’ont pas la science infuse, ils commettent des erreurs, qu’ils réalisent leur travail en fonction de ce qu’on leur donne comme matériel et comme temps. Les personnages sont aussi attachants, car ils sont crédibles, forts et à la fois sensibles. Ils sont imparfaits, donc humains !