Vie pratique

Comment faire des repas de fêtes sans invités indésirables comme les microbes?

Réveillon : éviter l indigestion et l intoxication

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C’est une période festive où les microbes sont plus souvent de sortie. Notre Agence belge de contrôle de la chaîne alimentaire, l’AFSCA renforce ses contrôles, cette période des réveillons est toujours un peu plus dangereuse pour les intoxications alimentaires. Alors pour éviter les mauvaises surprises, quelques petits rappels de bon sens et de bonnes pratiques en matière de chaîne du froid ou de chaîne du chaud et d’hygiène des mains.

Petit mode d’emploi pour éviter des gastros : entrée, gibier, dessert

Pour commencer notre repas, pourquoi ne pas proposer une entrée de crustacés, avec des huîtres? Mais attention aux bonnes conditions pour la conserver. Ce fruit de la mer dont beaucoup d’entre nous se délectent en cette fin d’année, peut se révéler dangereux si nous ne respectons pas certaines règles. 

Jean Sébastien Walhin, directeur de communication à l’AFSCA : "On les achète dans un magasin ou chez un poissonnier dans un emballage fermé avec une date de conditionnement et on les consomme dans les 10 jours maximum après cette date."

© Getty Images

Et de poursuivre, "On les achète et on les met directement au frigo dans le bac à légumes, entre 5 °C et 10 °C, pour les garder bien vivantes et éviter les intoxications. Ensuite, on les sort du frigo au dernier moment et c’est seulement alors qu’on les ouvre."

Ne pas demander au poissonnier d’ouvrir les huîtres à l’avance

Première règle : ne pas demander au poissonnier de les ouvrir à l’avance, on les ramène à la maison bien fermées et on vérifie que la partie bombée de l’huître est bien vers le bas car c’est là que se trouve l’eau de l’huître, l’eau de mer qui lui permet de rester en vie et d’éviter que les bactéries ou les virus ne prolifèrent. Ceux-ci peuvent nous rendre sérieusement malades.

Les contrôles sont nombreux dans les différents parcs à huîtres français, néerlandais mais aussi chez nous, par l’AFSCA. Aux consommateurs de rester attentifs aux conditions de conservation à la maison.

Gibier attention à la trichine, un parasite qui a déjà infecté des consommateurs en Flandre

Plat de résistance: le gibier. L'animal vit à l’état sauvage et abrite parfois des parasites, de petits vers qui pondent des œufs. Si la viande n’a pas subi de contrôle rigoureux, le consommateur pourrait attraper une trichinose. 

"Si vous achetez votre gibier chez un chasseur, assurez-vous que la carcasse a bien été vérifiée par un vétérinaire agréé et cela doit être écrit sur un certificat de contrôle qui doit accompagner la viande", nous explique le directeur de communication de l’AFSCA. "Chaque carcasse est en principe contrôlée par un vétérinaire agréé dans un centre de contrôle à côté de l’abattoir."

Et de nous rappeler qu’il y a plusieurs années, des dizaines de consommateurs en Flandre sont tombées malades à cause de ce parasite. Après enquête, il s’est avéré que le gibier avait été importé illégalement et avait donc échappé aux contrôles officiels.

Scène du film "L'aile ou la Cuisse" avec Louis De Funes qui incarne Charles Duchemin, grand critique gastronomique.
Scène du film "L'aile ou la Cuisse" avec Louis De Funes qui incarne Charles Duchemin, grand critique gastronomique. © Getty Images

Quand la bûche glacée a fondu, elle devient un vrai bouillon de culture

Dessert classique à Noël: l’incontournable bûche glacée. Là, le conseil est simple, pour la décongeler mettez-la au frigo ou au micro-ondes, évitez de la laisser à température ambiante trop longtemps car le jus de décongélation est un milieu idéal au développement des bactéries. Un cadeau de Noël à ne pas leur faire. Les bactéries se développent très vite et très bien dans cette glace fondue, un vrai bouillon de culture.

Scène du film "L'aile ou la Cuisse" avec Louis De Funes qui incarne Charles Duchemin, grand critique gastronomique et Coluche dans le rôle de son fils.
Scène du film "L'aile ou la Cuisse" avec Louis De Funes qui incarne Charles Duchemin, grand critique gastronomique et Coluche dans le rôle de son fils. © Tous droits réservés

On résume: on décongèle la glace au frigo et on la sert au dernier moment. Si nous sommes très gourmands, nous finissons tout, s’il en reste, on évite de le laisser sur la table de fête pendant des heures. Mieux vaut prévenir que guérir. En 2021, 2000 personnes ont souffert de ces intoxications alimentaires, une cinquantaine d’entre eux a même dû être hospitalisée.

C’est un événement indésirable qui survient plus fréquemment lors des réveillons et en été, lors de barbecues. Avant de vous souhaiter de bonnes fêtes de fin d’année gourmandes, on vous rappelle juste une règle de bon sens: se laver les mains. L’hygiène des mains est au moins aussi importante que le respect des températures pour la conservation des aliments.

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