Le gouvernement fédéral est en train d’élaborer le budget pour 2022. Interrogé sur La Première, le ministre de la Mobilité Georges Gilkinet déclare : "C’est la saison deux du gouvernement Vivaldi qui débute, avec un élément essentiel pour les écologistes, c’est le climat. Notre objectif est de sauver la planète, et pour cela il faut diminuer nos émissions de CO2 de 55% d’ici 2030 et la mobilité représente 30% de nos émissions. Et l’objectif du gouvernement est de doubler le volume des marchandises transportées par train puisqu’un train de marchandise représente 50 camions qui ne sont pas sur la route, qui ne polluent pas et qui n’embouteillent pas nos routes. Si nous aboutissons à nos objectifs de transfert modal de la route vers le rail, ce sont 15.000 camions par jour qui, en 2030, ne seront plus sur la route, cela représente la distance de Bruxelles à Liège".
Georges Gilkinet veut "inverser la tendance du désinvestissement dans le secteur ferroviaire. Avec le plan "Boost pour le rail" nous allons investir dans de nouvelles gares de triage, de nouveaux faisceaux ferroviaires. Un budget de 365 millions d’euros a déjà été décidé, un des enjeux du conclave budgétaire en cours, c’est d’aboutir à des choix d’investissements". Les avantages fiscaux sur le diesel professionnel et le kérosène pour les avions créent "une concurrence déloyale entre les modes de transport et mon objectif est de rendre le transport par train beaucoup plus attractif pour les entreprises et pour les personnes. Il faut permettre aux
Etats d’aider davantage le transport ferroviaire international et supprimer les avantages démesurés au secteur de l’aviation, pour qu’on paie le prix correct". "Un euro investi dans le ferroviaire rapporte trois euros à notre économie, de façon directe et indirecte", selon le ministre.
Variables d’ajustement budgétaire
"Dans le passé, la SNCB et Infrabel ont été des variables d’ajustement budgétaire, aujourd’hui elles sont des priorités budgétaires. Nous devons à la fois offrir un service de qualité et les tarifs les plus accessibles", dit-il aussi.
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Face à la hausse des prix de l’énergie, "il faut aider prioritairement les plus fragiles", insiste Georges Gilkinet, et cela peut se faire en agissant via le tarif social. Je voudrais que ce système soit permanent. Il faut le financer et nous devons regarder vers les producteurs, il y a des profits démesurés et ces augmentations des prix profitent à certains. Et surtout nous devons nous rendre indépendants de ces sources d’énergie fossile."