Ne devrait-on pas changer de paradigme pour mieux vivre sa sexualité ? C’est le parti pris par le philosophe Alexandre Lacroix dans Apprendre à faire l’amour. Invité dans Le Mug, il questionne la dimension philosophique de l’acte sexuel.
L’être humain est conditionné par les modèles de sexualité émanant de la littérature scientifique, des romans, du cinéma, ou de la pornographie.
Alexandre Lacroix propose de déconstruire nos habitudes pour repenser au fondement de la sexualité : "La sexologie, la médecine, tendent à nous faire croire que l’acte sexuel serait une affaire purement biologique, qu’on serait conduit par des pulsions, des instincts, par nos hormones. Or il est bien évident que c’est un acte qui est culturellement codifié. La manière dont on fait l’amour, on respecte un certain nombre de scénarios, d’usages. Si je fais telle caresse ou enlève le t-shirt de l’autre j’attends qu’il fasse la même chose […] Cela, on l’a appris au contact de partenaires, en lisant des romans, par l’exposition aux vidéos pornographiques".