Certains ont réussi à profiter de cette période pour tester de nouvelles formules de vie en famille, d’autre part contre se sont rapidement sentis dépassés. Aujourd’hui, après 7 semaines, qu’en est-il ? Comment ces questions ont-elles évolué ? Quels sont les appels aux services d’aide et pourquoi ce besoin d’appeler au secours ? Cette période est-elle propice aux retrouvailles au sein de fratries en dispute
Avec Elsa Guillier, psychologue, spécialisée dans l’accompagnement parental,
et Sophie Marinopoulos, psychologue et psychanalyste, spécialisée dans les questions d’enfance et de la famille. Elle est l’auteure du livre numérique : " Un virus à deux têtes – traversée en famille en temps du Covid 19 " aux Editions " Les liens qui libèrent".
Après 7 semaines de confinement, quelle est la situation des parents ?
Pour certains, ça se passe bien, ils ont pu renouer un contact, un dialogue avec leurs enfants. Pour d’autres, la situation est plus compliquée et l’épuisement s’est installé, majorée par l’angoisse du déconfinement.
Les parents épuisés doivent parler pour trouver de l’aide. Il faut les encourager à ne pas rester seul et, dans les cas aigus, sortir de la relation si elle risque de devenir violente par mots ou par gestes.
Du côté des enfants
Leur comportement ressemble parfois à celui des adultes mais parfois pas du tout. Des troubles du sommeil, une compensation alimentaire, une fuite vers écrans… sont autant de signes de mal-être.
Les enfants ont une logique qui leur est propre, ils ont besoin de vérifier la solidité de leurs parents. C’est pourquoi ils réclament leur attention. Ils ressentent également leur stress.
Le dialogue est l’outil central de la famille. On peut leur dire notre tristesse, notre fatigue… tout en les rassurant. Il vaut mieux verbaliser plutôt que de cacher et retenir ses larmes.
" Ma fille de 12 et mon fils de 8 ans ne se supportent plus… je ne veux plus voir mon frère, je ne le supporte plus…. "
Ces remarques sont à entendre. L’adolescent a besoin d’intimité. Il faut pouvoir déterminer et respecter les zones, l’espace propre de chacun.
Quelques pistes pour mieux vivre ce confinement en famille
Certaines choses peuvent être mises en place à domicile. La plus importante est de travailler la perception de notre parentalité et du confinement. Plus on est en lutte, plus on est en désaccord par rapport à la situation, plus le sentiment de mal-être grandira.
Oublions l’image du parent idéal qui circule sur les réseaux sociaux et recentrons-nous sur notre propre situation. Faisons ce que l’on peut.
Diminuons le stress inutile que génère l’excès d’informations, tournons-nous vers des choses qui font du bien.
Préservons à chaque membre de la famille un moment pour qu’il puisse se retrouver seul.
Des outils disponibles
- Fiches en soutien aux familles durant le confinement (s’organiser, avoir des activités agréables ensemble, prendre du temps pour soi en tant que parent…) : https://uclouvain.be/fr/instituts-recherche/ipsy/confinement-fiches-en-soutien-aux-familles.html
- Burn-out parental : www.burnoutparental.com - Facebook
- Ligne SOS Parents 7j/7 : de 8h à 20 h : 0471 414 333
- Formations pour les professionnels : Training Institute for Parental Burnout