Comme partout ailleurs, la solidarité avec le peuple ukrainien s’organise également en Flandre. L’occasion de faire le point sur les démarches entreprises au nord du pays pour accueillir au mieux les réfugiés de guerre.
Depuis l’invasion russe en Ukraine, et la fuite des premiers habitants, les autorités flamandes ont annoncé être prêtes à accueillir jusqu’à 60% des Ukrainiens qui arriveraient en Belgique.
Le ministre-président Jan Jambon a affirmé qu’ils étaient "absolument les bienvenus, notamment sur le marché du travail flamand". Son gouvernement se dit d’ailleurs prêt à les guider vers un emploi.
Les réfugiés ukrainiens sont nos frères et nos soeurs. Nous devons donc les accueillir
De son côté, le leader de la N-VA, Bart De Wever, a fait dimanche une déclaration qui n’est pas passée inaperçue : "les réfugiés ukrainiens sont nos frères et nos sœurs. Nous devons donc les accueillir", a lancé le bourgmestre d’Anvers, précisant que cela devra se faire "collectivement", puisque pour lui l’accueil chez les citoyens doit être la "toute dernière option".
Il y a quelques jours, le gouvernement flamand a donc appelé les gouverneurs de provinces et les bourgmestres des 300 communes du nord du pays à préparer et organiser cet accueil collectif.
Mesures politiques
Pour aider les pouvoirs locaux à assumer l’arrivée des réfugiés ukrainiens sur leur territoire, le gouvernement Jambon a prévu un subside de 1000 euros par place d’accueil libérée pour une durée d’au moins 3 mois. Une taskforce a également été créée pour organiser le travail des différents acteurs et gérer les relations entre les pouvoirs locaux, le gouvernement flamand et le fédéral.
De son côté, la ministre flamande de l’Environnement, Zuhal Demir, a fait savoir que les communes pourront installer des aménagements sans devoir passer par une procédure d’autorisation ou une demande de permis environnemental. Seule une notification sera demandée. L’idée est, selon elle, de ne pas perdre un temps précieux, sachant que l’accueil temporaire dont dispose la Flandre aujourd’hui ne suffira pas.
Mobilisation citoyenne
Les citoyens flamands se montrent, eux aussi, très solidaires. La Croix-Rouge flamande a d’ailleurs déjà récolté plus d’1,23 millions d’euros.
De nombreux résidents de maisons de repos et de centres de soins flamands ont, eux, demandé à ce que les places vacantes dans leurs établissements soient attribuées à des réfugiés ukrainiens. Ces résidents ont souvent eux-mêmes connu les atrocités de la Seconde Guerre mondiale, ce qui les pousse aujourd’hui à vouloir venir en aide aux personnes qui fuient le conflit.