Aurélien Rivoire a mis au point des tablettes dont les compositions ont été spécifiquement pensées pour un accord avec un verre de cognac ou de champagne. Chez soi, on s'offre une parenthèse gastronomique avec ces créations de haut vol, constituées d'ingrédients de qualité, à l'image du pralin aux graines de lin et d'amandes ou celui au marc de saké. Compter 15 euros la tablette de 90 g. Une excellence qui a un coût, certes, mais qui incarne aujourd'hui une véritable innovation dans le monde du chocolat de dégustation. Le projet est d'autant plus un défi que le chocolat n'est pas du tout un accord recommandé avec un verre de champagne...
Au Limbar, le restaurant du quai du Louvre de Cheval Blanc Paris, transformé à l'occasion des fêtes de Pâques en chocolaterie, celui que l'on a longtemps surnommé le "nouveau petit prince de la pâtisserie parisienne", Maxime Frédéric, a pris le soin d'opérer des associations réfléchies pour garnir ses œufs de Pâques : un cacao de Bolivie pour l’œuf à la noisette, de la coco pour le chocolat au lait du Pérou, de la vanille bleue de la Réunion avec le sarrasin...
On articule des accords dans les créations de Pâques comme on élabore des mariages entre un plat et un vin.
Maxime Frédéric a même obtenu les toutes premières fraises de l'année, des ciflorettes, pour élaborer une revisite de l'association évidente du fruit rouge avec le chocolat. Des fraises entières sont insérées dans une tablette en chocolat. A l'instar des bouchées d'Aurélien Rivoire, celle-ci se mange fraîche. Tous deux se sont engagés dans une revisite du chocolat en l'envisageant comme une matière de l'instant, une création éphémère à dévorer tout de suite.