Au hit-parade des problèmes rencontrés actuellement par les jardiniers dans leurs potagers figure la perte des semis des petits pois, dévorés par les pigeons ou déterrés par les chats. Mais des solutions existent.
Chaque printemps, tout jardinier est heureux d’assister à l’apparition des cotylédons des petits pois. Parmi les premières cultures effectuées en pleine terre à l’extérieur quand le sol est toujours bien froid, les petits pois qui dessinent la ligne de semis avec leur feuillage naissant nous confirment que le printemps s’avance vers davantage de douceur. Mais voici que les plantules disparaissent. Les pigeons ramiers raffolent des pois germés qui ont une saveur sucrée. Ils suivent la ligne pour les prélever l’un après l’autre.
Autre ravage, celui des chats. Ils repèrent les zones de terre meuble qu’ils peuvent creuser aisément pour effectuer leurs besoins. Dans un quartier où les chats sont nombreux, une planche du potager fraîchement semée peut vite être transformée en une zone de cratères.
Surtout pas de filet
De fins filets en plastique sont disponibles dans les jardineries. Étendus sur le sol, ils deviennent de redoutables pièges pour les hérissons. Leurs piquants s’y accrochent. L’animal se débat pour se libérer, ce qui aggrave encore son emprisonnement. Le même problème survient avec les filets de sport présents au jardin. Il faut se munir de gants pour libérer le hérisson en coupant délicatement les mailles qui l’enserrent. Malheureusement, il arrive souvent que cet ami du jardinier soit retrouvé mort, étranglé par le filet enroulé autour de son cou.
Placer une barrière
La solution consiste à placer une barrière. Si l’on dispose de fines branches taillées au jardin, elles peuvent être enchevêtrées au-dessus du semis pour empêcher l’accès des pigeons et des chats. A défaut, on peut employer la méthode de la bande VHS, présentée dans notre vidéo réalisée durant le confinement. Le réseau de rubans luisant sous le soleil et bruissant sous le vent est placé au-dessus de la hauteur des hérissons qui peuvent circuler en toute sécurité.
Les oiseaux et les fruits, un autre souci
Les oiseaux font partie intégrante du jardin qu’ils animent de leurs chants et de leurs vols. Nous les accueillons en les nourrissant durant l’hiver. Ils nidifient dans les nichoirs placés à leur intention. Surtout durant les périodes de sécheresse, ils fréquentent la mare ou la fontaine pour boire et se baigner. Leur présence favorisée par les haies et buissons de plantes indigènes contribue au contrôle biologique des insectes ravageurs.
Lorsque les fraises mûrissent, quand les cerises sont rouges et bien juteuses, alors que les framboises et les groseilles peuvent être cueillies, la présence des oiseaux est moins appréciée, surtout quand des étourneaux arrivent en nombre.
Pour bien écarter, il faut de la variété
Pour nous réserver une part de la récolte, nous pouvons placer un épouvantail. Mais la gent ailée a vite fait de comprendre que cette silhouette de toile s’avère inoffensive. Pour effaroucher efficacement les oiseaux, il faut du changement. Après quelques jours, ils s’habituent déjà à la présence d’un élément étranger. Mais ils resteront à distance si un nouvel intrus est venu entre-temps remplacer celui auquel ils s’étaient habitués. Plutôt que l’objet, c’est le changement qui est effrayant.
Et les chevreuils ?
Surtout en bordure des bois, il arrive souvent que des chevreuils s’aventurent durant la nuit ou au petit matin dans les jardins. En frottant leurs bois contre les troncs des arbustes ou des jeunes arbres fruitiers, ils peuvent blesser les écorces. Ils apprécient aussi les boutons de roses au point de dégarnir complètement les rosiers. Un jardinier a trouvé une méthode efficace. Il place une petite radio au jardin qu’il laisse allumée durant toute la nuit. Alimentée par des piles rechargeables, elle constitue un rempart peu coûteux.