Economie

Commerce : la Russie envoie à la France un aimant géant, servant au programme de fusion nucléaire Iter

Cette photo prise le 23 septembre 2020 et fournie par ITER Russie montre des spécialistes en train d’assembler la bobine de champ poloïdal numéro 1 (PF1) – neuf mètres de diamètre et pesant 200 tonnes, l’une des six bobines de champ poloïdal du système ma

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La Russie a envoyé mardi vers la France un des six aimants géants prévus pour mettre en œuvre le programme Iter sur la fusion nucléaire, l’un des grands projets scientifiques internationaux auquel Moscou participe toujours malgré les sanctions liées à son intervention en Ukraine.

Sans la bobine PF1, le tokamak ne peut pas fonctionner

Cet imposant aimant de 9 mètres de diamètre pour 200 tonnes a été empaqueté pour le trajet qui doit durer une quinzaine de jours et passer par Amsterdam pour atteindre Marseille, dans le sud de la France. Cette bobine, en forme d’anneaux, doit former la partie haute de la structure du "tokamak", la machine expérimentale en construction dans le sud de la France qui vise à maîtriser la production d’énergie à partir de la fusion de l’hydrogène, comme au cœur du Soleil.

Réalisation "unique"

"Sans la bobine PF1, le tokamak ne peut pas fonctionner", a résumé auprès de l’AFP Léonid Khimtchenko, directeur adjoint pour les questions techniques au Centre-Iter en Russie, qui se félicite de cette réalisation "unique" après plus de huit ans de travail.

Les événements actuels n’ont guère affecté l’avancée du projet

Plasma

Sur les six bobines prévues avant la première production de plasma espérée en 2026, quatre sont réalisées en Europe de l’Ouest et une autre a été construite en Chine, sous responsabilité européenne. L’imposante pièce russe devait partir en mai, mais les interdictions pour les bateaux russes d’arriver dans un port européen ont retardé son départ, en raison des sanctions liées à l’offensive en Ukraine.

Tout le monde serait perdant

Pas question pour autant pour la Russie de ne pas "remplir ses obligations" dans cet important projet international, a fait valoir Viatcheslav Perchoukov, représentant spécial de Rosatom pour les projets internationaux, selon qui "les événements actuels n’ont guère affecté l’avancée du projet". "Tout le monde serait perdant" en cas de retrait ou d’exclusion de la Russie, a affirmé Andreï Mednikov, en charge de la maîtrise d’œuvre de la bobine.

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