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Complètement Foot : l’analyse de Belgique-France "Dans les moments importants, on ne répond pas présent"

Alex Teklak : "À chaque fois que l'on doit répondre dans des moments importants, on n'est pas là"

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Par Complètement Foot

Après avoir mené 2-0, la Belgique s’incline au bout du suspens contre la France lors de la demi-finale de la Ligue des Nations. Un résultat amer au scénario fou qui éloigne les Diables d’un premier titre international. L’équipe de Complètement Foot est revenue sur ce match.

Pour Alex Teklak, c’est la désillusion : "On a été nul. Je suis déçu parce qu’on avait tout en main pour ne pas perdre. C’est l’attitude de la deuxième mi-temps qui est particulièrement gênante. Mais il faut savoir rester objectif, il y a des choses qui s’expliquent par la technique, mais aussi par cette attitude. On a observé une sorte de complexe d’infériorité. Et il faut reconnaître qu’on a eu peur de gagner ce match".

Qui aurait pourtant pu prédire un tel scénario ? En se rendant coup pour coup, Diables et Bleus ont chacun remporté "leur" mi-temps, mais c’est la deuxième, celle des hommes de Didier Deschamps, qui a mené la France à la victoire. Carrasco et Lukaku ont propulsé la Belgique à 2-0, avant que Benzema, Mbappé et Hernandez ne viennent ruiner les espoirs des Diables Rouges.

"C’est mérité pour l’équipe de France" conclut Alex Teklak. Notre journaliste Pascal Scimè reprendra l’adjectif utilisé par nos confrères de l’Equipe, "renversant". "On ne m’enlèvera pas l’idée que cette défaite, elle est dans la tête des Diables Rouges. En deuxième mi-temps, il ne devait y avoir aucune pression pour les Diables. On leur a laissé la possession".

Les choix de Martinez, un problème de mental ?

Pascal Scimè résume bien la situation : "On a perdu le match à la mi-temps. On ne sait pas vraiment ce qu’il s’est dit dans le vestiaire. En deuxième période, on a senti une vraie fébrilité mentale de la part des joueurs belges. Ils ont joué de la même façon que la France en première période. Avec un bloc très bas et une défense à plat. Et tu sentais que le but adverse pouvait tomber… Peut-être, qu’il fallait changer quelque chose plus tôt. De plus, il y a un vrai problème sur le plan de la tenue athlétique. On leur a offert cette deuxième mi-temps".

"C’est peut-être au niveau de la mentalité qu’il faut changer cette équipe. Quand on affronte des grandes équipes, le mental joue beaucoup. En défense, il manque clairement d’un leadership. On ne fait pas la petite faute nécessaire, il n’y a pas non plus cette roublardise. Quel joueur possède cette part de vice, de malice ? Pour gagner des titres, il faut cette roublardise". Preuve de cette absence de vice, les Diables n’ont pris qu’un seul carton jaune sur l’ensemble du match.

"Cette défaite fait plus mal que celle d’il y a trois ans"

En tout cas, le face-à-face Deschamps-Martinez aura encore tourné en faveur du technicien français.

La deuxième mi-temps fut catastrophique, comme l’analyse plus précisément notre consultant Clément Tainmont : "Dès que la France a marqué le premier but, j’ai senti un abattement des joueurs belges, comme si le match leur échappait. Les choix de Martinez sont plutôt logiques à la mi-temps, car la Belgique récupère vite et se projette bien. Mais il y a eu un chamboulement en deuxième mi-temps. Au niveau physique notamment, il y a eu un gros déclin. La France en a bien profité, avec un autre état d’esprit."

Mais alors, la question que bon nombre de supporters se posent est la suivante : Quid de Martinez ? Difficile à dire selon Clément Tainmont : "Je ne vois pas pourquoi l’équipe changerait à un an de la Coupe du Monde. Mais la rencontre a basculé là-dessus, sur ses choix. On doit faire ce constat-là sur Martinez car c’est la réalité d’un match comme celui-ci".

"Dans les moments importants, on ne répond pas présent. Ça dure depuis trop longtemps maintenant. C’est souvent quand on est en position de favori que l’on n’y arrive pas. C’est ancré en nous parce que nous n’avons jamais rien gagné. La culture de ton pays doit te mener vers la culture de la gagne, ça ne s’achète pas au supermarché ! On n’a jamais senti une attitude de révolte, on sentait qu’on perdait le match" conclut Alex Teklak.

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