Dans "Complètement Foot", David Houdret, Pascal Scimè et Alex Teklak sont revenus avec nos envoyés spéciaux au Qatar, Eby Brouzakis et Manuel Jous, sur le cas d'Eden Hazard. Alors qu'il avait été l'un des meilleurs Diables sur la pelouse face au Canada et au Maroc, le capitaine de la Belgique avait été sorti à l'heure de jeu par Roberto Martinez. Pourrait-on envisager de le voir jouer plus de 60 minutes face à la Croatie ?
Martinez s'est-il trompé ?
Pour Eby Brouzakis, l'un de nos envoyés spéciaux au Qatar, ce qui est dérangeant c'est qu'Eden Hazard se sentait apte à jouer plus longtemps. "On n'est pas dans un match amical, c'est un match de Coupe du Monde qui peut être décisif. Je me demande si le coach n'aurait pas du entendre Eden Hazard et le laisser encore 10 minutes car on avait besoin de lui. Pour moi, on doit écouter le joueur dans ce genre de moment et oser prendre un petit risque mesuré."
"La dernière fois qu'il a joué 90 minutes avec les Diables, c'était lors du troisième match de poule de l'Euro face à la Finlande", nous explique Manuel Jous. "Il doit retrouver du rythme et de la compétition, mais on ne lui donne pas l'occasion de le faire, c'est comme s'il avait un plafond de verre au-delà des 60 minutes de jeu", finit-il.
Notre consultant, Alex Teklak, s'attarde plus sur la personnalité et les choix de Roberto Martinez. "Je l'ai vu travailler, il est obsédé par l'analyse de l'adversaire. Il a beaucoup de réflexion autour de ses préparations de matches", commence-t-il. "Son problème, c'est qu'il n'a pas joué au foot au très haut niveau. Mais il a des joueurs de foot à ses côtés, et ils auraient dû agir et lui dire de le laisser encore un peu. Lui, il réagit de manière trop rationnelle", poursuit-il. Sur les sorties d'Onana et d'Hazard, "il aurait du faire confiance à ses tripes et pas à sa tête sur ce coup-là, il aurait dû faire un choix émotionnel plus que rationnel. Vermaelen et Henry auraient dû lui dire qu'on en avait besoin. On a tous eu le sentiment qu'en les perdant, ça allait nous coûter cher." Enfin, il termine, "d'un point de vue purement rationnel, sa décision s'explique, il est défendable sur ces choix."
