Economie

Concentrer son temps de travail sur 4 jours au lieu de 5, c’est possible à partir de ce lundi

Le focus

Pour voir ce contenu, connectez-vous gratuitement

Temps de lecture
Par Africa Gordillo & Patrick Michalle

Ne travailler que 4 jours au lieu de 5 tout en conservant un temps plein, c’est désormais possible. Il ne s’agit pas la grande réforme du marché du travail portée par la gauche mais bien de la possibilité offerte aux travailleurs de signer une convention avec leur employeur, leur permettant de travailler moins de jours en échange de journées de travail plus longues.

Comme la réforme du marché du travail elle-même, cette mesure devant permettre à celles et ceux qui le souhaitent de bénéficier de plus de flexibilité est critiquée.
 

Envie d’un week-end de trois jours ? Besoin d’un jour de repos au milieu de la semaine de travail ? Avec cette possibilité donnée au travailler d’organiser son temps de travail par convention, ce dernier (ou cette dernière) aura la possibilité d’effectuer son temps de travail hebdomadaire sur quatre jours au lieu de cinq. Dans la mesure où le nombre d’heures de travail prestées reste le même, les journées de travail seront par conséquent… plus longues.

Tout travailleur peut solliciter ce droit auprès de son employeur à partir de ce 21 novembre. L’employeur peut ne pas être d’accord mais il devra motiver son refus. Le régime de quatre jours par semaine sera octroyé pour une période de six mois, renouvelable.

Les critiques

Pour Michael Dufrasne, secrétaire régional bruxellois du syndicat CGSLB, l’important c’est d’assurer le libre choix du travailleur : "Les chiffres explosent dans les incapacités de travail et, dans ces incapacités de travail, une grande partie est liée à l’incapacité et au burn-out. Penser que faire travailler les gens plus longtemps aura des effets bénéfiques, peut-être pour certains. Mais il faudra être très très prudent puisqu’on concentre la charge de travail sur quatre au lieu de cinq jours. Il faut ajouter le temps du déplacement. Ça risque de faire des journées très longues. On prévoit ici une convention pour six mois. La possibilité de faire marche arrière, c’est important pour nous".

Jean-Paul Erhard, patron de Peoplesphere, invité de Matin Première ce lundi, applique déjà cette concentration des heures de travail sur base d’une convention : "On n’a pas besoin d’une loi ou d’une règlementation pour le faire. On l’applique de manière beaucoup plus flexible, sur base d’un accord passé au quotidien avec le travailleur". Un entretien à (re) découvrir dans la vidéo ci-dessus.

Sur le même sujet au JT du 21/11/22 :

Semaine de travail : même nombre d heures mais sur 4 jours

Pour voir ce contenu, connectez-vous gratuitement

Inscrivez-vous aux newsletters de la RTBF

Info, sport, émissions, cinéma...Découvrez l'offre complète des newsletters de nos thématiques et restez informés de nos contenus

Sur le même sujet

Articles recommandés pour vous